valle-di-campoloro-chapelle-sainte-christine.over-blog.com La chapelle de Santa Cristina: Un édifice majeur du patrimoine Corse et une réelle valeur architecturale avec ses fresques datant du XVème siècle. Chapelle romane à l'origine IXe-XIIe, son architecture a été adaptée selon les besoins liturgiques de certaines époques (au XVe, XVIIe et XIXe).
Une équipe de bénévoles motivés par les recherches sur le patrimoine, les origines, les différentes restaurations mais aussi, les transformations intervenues au cours des siècles !
Marie-Claude Bourdet- Santolini et Francis Orsini, les accueillent bénévolement et leur présentent le Monument et ses fresques, toujours avec autant d'engagement et de plaisir.
L'aqueduc monumental résiste à l'usure du temps. Les racines des arbres et des lierres s'incrustent profondément, y compris sur le canal au sommet. (photo prise il y a une dizaine d'années, alors qu'il était encore dégagé!)
La Chapelle Santa Cristina était le point central d'une intense activité économique au cours des siècles. Pas moins de 6 moulins, dans un rayon de 200 m de l'édifice, tournaient en permanence, pour moudre céréales et châtaignes.
La culture des céréales, la récolte des châtaignes mais aussi celle des olives , ont rythmé les saisons au cours des siècles et aujourd'hui, la cueillette des noisettes.
A partir du XIème siècle lors de la colonisation pisane et au XIIIème siècle par les génois la Corse et surtout la côte orientale, fût le grenier à blé (épeautre, orge, seigle) de l’Italie et de la Sardaigne. Plus de la moitié des terres étaient cultivées (550 000 hectares dont 180 000 labourables).
Ces chiffres n’ont guère varié jusqu’à la fin du XIXème siècle. A cette époque, la Corse comptait plus de 1000 moulins. Depuis ce chiffre n'a cessé de diminuer et les derniers moulins ont arrêté leurs activités dans les années 1950, dont celui de Santa Cristina.
Il y a quelques décennies, les bœufs tiraient encore les charrues dans les champs et à travers les chemins, c’était le va et vient, interminable, des ânes et des mulets chargés de grain, de châtaignes ou de farine.
Notre Association
a organisé
le samedi 25 juin 2022,
une randonnée, découverte des moulins oubliés du Campulori
Difficulté moyenne,
Public: à partir de 8 ans
Nous avons proposé aux participants de partir dans une randonnée qui a remonté le temps depuis les Romains qui utilisaient l’eau à a Taverna, pour ses propriétés thérapeutiques dans des thermes récemment découverts.
Cette eau provenant de a Fica et u Botrangolo, cours d’eau que nous avons remontés jusqu’à leurs sources, en découvrant en chemin, les paysages traversés modelés par la vie des hommes du Campulori depuis la préhistoire.
Ce parcours jalonné de six moulins à eau dont les plus anciens remontent au moyen âge, témoigne d’une intense activité sociale et économique. Ces moulins sont autant de maillons de la châine alimentaire locale mais aussi de l’Italie médiévale et même antique. Au cours des siècles d’autres cultures sont venues compléter les céréales initiales; Maïs, châtaignes, lupin.
Au passage, nous nous sommes intéressés au partage des eaux agricoles depuis le moyen âge.
Ce parcours traverse des terrasses qui furent cultivées jusqu’aux années cinquante. Les cultures ont été remplacées par de nouvelles plantations nécessitant moins l’investissement de l’homme et ne répondant pas directement aux besoins de la population locale.
Monsieur François Cambria était notre guide. Il est originaire du village de la Commune de Valle di Campoloro et connaît bien la contrée.
Il était entouré des Animateurs de notre Association dont l'objectif est la valorisation des moulins comme le témoignage, de l'intense activité économique et sociale pendant des siècles autour de la chapelle à fresques de Santa Cristina, Edifice majeur du Patrimoine Corse, qui a fait, aussi, l'objet d'une visite commentée.
L'importance des savoirs a pris une toute nouvelle dimension dans notre monde socio-économique.
La problématique actuelle:
La question de l'autosuffisance alimentaire nous incite à réfléchir d'un côté à la production de nourriture - surfaces mobilisées et pratiques culturales - ainsi qu'à la consommation - régimes et habitudes alimentaires.
Nous espérons, grâce à cette activité, faciliter, auprès des générations actuelles et à venir, la prise de conscience sur la nécessité de cultiver et transmettre une mémoire pour le maintien des valeurs de notre patrimoine et de notre culture.
Observations: L’Association, les Amis de la Chapelle Santa Cristina, organisatrice a proposé une randonnée avec des échanges à forme coopérative; Chacun a pu apporter ses connaissances et évoquer ses histoires concernant les moulins du Campulori, en particulier ou, tout simplement est venu s’informer sur le sujet tout au long du parcours et des visites.
Au port en 1971, le site romain de Taverna, révélé !
Les romains connaissaient les propriétés des sources a Fica et u Botrangulo
En 1848, une nouvelle auberge est construite au bord de la route nationale, nouvellement livrée à la circulation:
Les extraits ci-dessus sont tirés de :
DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES FORTUITES EN CORSE I LES THERMES DE TAVERNA A SANTA MARIA POGGIO
Publié par diverses Associations dans les cahiers CORSICA de la Fédération d'Associations et Groupements pour les Etudes Corses (F.A.G.E.C.
En 1968, alors que l’auberge (photo ci-dessus) a été démolie, la petite chapelle a été préservée, sans doute, grâce à l’intervention de l’abbé Philippi dit ‘Gregale” Curé de santa Maria Poggio.
Le cours d'eau appelé dans sa partie basse, Taverna, est constitué par les sources de la Fica et du Botragulo; Il arrive près de la jetée du port.
La maison sur la colline de Cardusella a été construite sur les ruines de l’église San Salvatore
CARDUSELLA (Va), CHERDOSELLA (V1839), /Caerdusélla/. P.ê de la base *KAR + -ellu. C’est la petite colline. Elle domine de ses 51m le site romain de Taverna et le port de plaisance dit de « Campoloro ». La maison sur la colline est dite : CASA DI A NOTTATA ; on raconte que le propriétaire, à la suite d’un pari, la donna à un mari qui l’autorisa à passer la nuit de noces avec son épouse. Cette maison est construite sur les ruines de l’église San Salvatore.
Extrait de: TOPONYMES DU CAMPULORI (CERVIONI- SANT’ANDRIA – SAN GHJULIANU – VALLE) ANTON DUMENICU MONTI ADECEC. 1976
Tout près, entre Cardusella et le port de Taverna, on recherche encore aujourd'hui, l'emplacement et les vestiges de l’ancienne et vraie 'Taberna" construite au cours du haut Moyen Age...
Le 6 mai 2022, à l'Eglise de Santa Maria Poggio, soirée de rencontres et de partage de chants polyphoniques, profanes, religieux, occitans et corses.
Le groupe venu d'Occitanie a effectué un stage durant la semaine; des répétitions ont eu lieu dans plusieurs édifices religieux et au couvent de Cervione mais aussi deux journées à la chapelle Santa Cristina.
"Le devoir de mémoire est une expression qui désigne l'obligation morale de se souvenir des évènements historiques tragiques et des victimes, afin de faire en sorte qu'un événement de ce type ne se reproduise; il consiste aussi à sensibiliser les jeunes générations à ce passé, où une étincelle a suffi à engendrer un conflit mondial."
Dans ce Blog, quelques témoignages de nos anciens alors enfants, adolescents ou jeunes adultes qui ont connu les occupants: les soldats italiens et allemands puis à la libération de la Corse, les américains, autant de comportements et d’attitudes profondément différents.
Des récits recueillis par Jeanne Pietri, Jean-Baptiste Raymond et Francis Orsini qui ont dédié ce Blog à l'Association “Les Amis de la Chapelle Santa Cristina”!
Pages à consulter: Il suffit de cliquer sur les les sites en rouge, ci-dessous:
Nous avions élaboré un programme d’action ambitieux, au cours de l'année 2021, pour la valorisation de la chapelle Santa Cristina. Malheureusement le COVID-19 et les mesures sanitaires, limitant le nombre de personnes pour les visites et que le respect de la distanciation, ont été scrupuleusement exigées par la Municipalité et nous les avons, bien sûr, respectées. Elles ont limité nos possibilités d’action ; Il est vrai que la Chapelle est petite et ne facilite pas le respect de toutes les consignes de sécurité !
L’accueil et l’information des visiteurs
Nous avons formé au cours des mois de mai et juin 2021, une personne qui devait être chargée d’ouvrir la Chapelle pour accueillir et informer les visiteurs, plusieurs demi-journées par semaine pendant les mois de juillet, août et début septembre comme nous l’avions fait en 2019.
Nous avions la promesse d’un soutien financier de la Municipalité pour mettre en œuvre ce projet que les raisons évoquées, ci-dessus, ont fait avorter.
Nous le regrettons sincèrement mais aussi, pour le guide qui s’était préparé et pour lequel, ce job, constituait un subside non négligeable.
Néanmoins, nous avons proposé pendant la période estivale, un accueil sur rendez-vous en diffusant l’information sur le Blog de la Chapelle et une affiche apposée tout près de l’édifice.
Ainsi, en juillet, août et jusqu’à mi-septembre, nous avons répondu aux appels, quelquefois pour le jour même, les visiteurs étant de passage ou pour profiter de la dernière sortie de leur séjour.
On peut voir quelques documents photographiques sur le Blog
Nous avons disposé une borne avec du gel à l’entrée de la Chapelle, pour les mains et le masque reste obligatoire !
La fête de Santa Cristina le 24 juillet 2021
Comme les années précédentes, nous avons assuré la préparation de la Chapelle. Les fleurs, ont, de nouveau, été généreusement offertes par Madame Simone MIRAMONT-MARIANI.
Pour des raisons sanitaires liées au COVID-19, la Messe chantée, a été célébrée, le matin, à 11 heures, sous les noisetiers.
Elle a été suivie par une nombreuse assistance, dans une ambiance recueillie et émue.
La traditionnelle Procession a eu lieu, au village, à partir de 20 heures.
Au cours de la journée, nous avons assuré l’accueil et la présentation de la Chapelle à des visiteurs et nous avons répondu aux demandes de quelques fidèles.
Les journées du Patrimoine les 18 et 19 septembre 2021
Dans le contexte du COVID, il n’était pas possible d’envisager des animations.
Avec l’autorisation de la Mairie, nous avons assuré l’accueil et l’information des visiteurs,
le matin et l’après-midi le samedi et le dimanche. Nous avons rencontré beaucoup
de monde au cours de ces deux journées. L’ouverture de la Chapelle et notre présence ont été très appréciées.
Sensibilisation des enfants et des jeunes
C’est en direction des enfants et des jeunes que doit porter notre effort de
sensibilisation.
La brochure que nous avons éditée portant sur l’évolution architecturale de la chapelle au cours des siècles, pourra apporter aux formateurs ainsi qu’aux responsables des centres d’animation, des bibliothèques et surtout aux enseignants des écoles et des collèges, des possibilités d’activités de leurs jeunes publics sur la piste des bâtisseurs des différentes époques.
A cet effet, nous avons adressé, au cours de cette année, une information à toutes les bibliothèques de la plaine orientale.
Nous avons rencontré Monsieur le Curé, nouvellement affecté à la Paroisse de Cervione pour lui présenter le bilan de notre action au cours de la présente année.
Il a accueilli avec beaucoup d’intérêt notre proposition de recevoir les enfants inscrits au catéchisme pour une visite commentée de la Chapelle, nous souhaiterions, dans la mesure du possible, qu’ils soient accompagnés aussi d’un de leurs parents.
Enfin, nous avons proposé d’accueillir à la chapelle pour des répétitions ou des concerts,
des chorales d’enfants, des groupes polyphoniques, jeunes et adultes pour profiter du phénomène acoustique particulier de l’édifice.
Nous avons obtenu un accord de principe de plusieurs responsables de groupes, mais nous savons que la situation sanitaire actuelle ne facilite pas, pour l’instant, la mise en œuvre de ce projet.
Une équipe de bénévoles motivés par les recherches sur le patrimoine, les origines, les différentes restaurations mais aussi, les transformations intervenues au cours des siècles !
Marie-Claude Bourdet et Francis Orsini, les accueillent bénévolement et leur présentent le Monument et ses fresques, toujours avec autant d'engagement et de plaisir.
Toute l’année, la Chapelle Santa-Cristina vous accueille…
Pour profiter pleinement de cette pépite, allez-y en journée et si possible quand le soleil est de la partie. La lumière traversante vous offrira le plus beau visage de l’édifice.
Dès qu’on ouvre les portes et les fenêtres de la Chapelle, après un bref moment où l’on est ébloui par tant de lumière, celle-ci devient aussitôt pénétrante, se transforme en guide et soudain pose son halo dans ce lieu qui capte l'attention. De chaque scène, chacun des personnages apparaît, se détache et paré de ses attributs, est prêt à livrer son histoire...
Présentation des fresques sur
youtu.be:
Les fresques, Version chants polyphoniques chapelle, Santa Cristina-Corsica
Cette restauration, conduite par l'Architecte Romuald Casier, a porté sur le cadre bâti et sur ses magnifiques fresques.
Rappelons qu'un jumelage avec la Chapelle Santa Cristina, est en voie de concrétisation entre l’ « Association Pieve di Rustinu » et « Les Amis de la Chapelle di Santa Cristina » sous l'égide des Municipalités de Castellu di Rustinu et celle de Valle di Campoloro.
C'est aussi Monsieur Romuald Casier qui va réaliser le crépi du mur Est et ceux des deux absides car les enduits actuels sont poreux et des infiltrations mettent les fresques en danger.
Chapelle San Tomasgiu
Voici, ci-dessous, une vidéo qui présente une partie de la cérémonie, du 18 février 2022, relative à la restauration des fresques et du cadre bâti de la Chapelle San Tomasgiu di Pastorreccia de Castellu di Rustinu avec:
1) Monsieur Romuald Casier – Architecte, fondateur et gérant de L'atelier ARC, architecture et patrimoine.
2) Madame Vittoria Giartosio, du Groupe Giartosio, restauratrice des fresques
3) Monsieur François-Xavier Ajaccio qui est Corse, passionné d’histoire et rigoureux. Il est titulaire d'un master II en théologie, spécialité histoire du christianisme. Il a arpenté la Corse. Son talent est la patience, la curiosité, l’amour de ces touches picturales enfouies dans le patrimoine insulaire.
Inauguration de la chapelle SanTumasgiu à Castellu di Rustinu ,charmant petit village de Haute-Corse dans un décor absolument grandiose !!! à noter la prése...
Marie-Claude Bourdet et Francis Orsini, les accueillent bénévolement et leur présentent le Monument et ses fresques, toujours avec autant d'engagement et de plaisir.
Toute l’année, la Chapelle Santa-Cristina vous accueille…
Pour profiter pleinement de cette pépite, allez-y en journée et si possible quand le soleil est de la partie. La lumière traversante vous offrira le plus beau visage de l’édifice.
Dès qu’on ouvre les portes et les fenêtres de la Chapelle, après un bref moment où l’on est ébloui par tant de lumière, celle-ci devient aussitôt pénétrante, se transforme en guide et soudain pose son halo dans ce lieu qui capte l'attention. De chaque scène, chacun des personnages apparaît, se détache et paré de ses attributs, est prêt à livrer son histoire...
Présentation des fresques sur
youtu.be:
Les fresques, Version chants polyphoniques chapelle, Santa Cristina-Corsica
Nous avions élaboré un programme d’actions, ambitieux cette année 2021, pour la valorisation de la chapelle Santa Cristina. Malheureusement, le COVID-19 et les mesures sanitaires, limitant le nombre de personnes pour les visites ainsi que le respect de la distanciation, ont été scrupuleusement exigées par la Municipalité et nous les avons, bien entendu, respectées. Il est vrai que la Chapelle est petite et ne facilite pas l’observation de toutes les consignes de sécurité !
Mercredi 27 octobre 2021
Une visite spéciale, ce jour, à Santa Cristina !
Une circonstance exceptionnelle et une rencontre fortuite, voilà des ingrédients qui ont facilité la présentation de l'édifice et de ses fresques dans une ambiance studieuse et fort sympathique !
La découverte de l'aqueduc et du moulin, a beaucoup intéressé les participants qui souhaitent que ce patrimoine soit véritablement sauvegardé !
Mardi 28 septembre 2021
Claudine Levie, était Dimanche à Santa Christina. Le volume 2 de son ouvrage évoquera la Chapelle.
C'est avec beaucoup de plaisir que nous l'avons accueillie avec un couple d'amis venus aussi pour découvrir l'édifice et ses magnifiques fresques !
Claudine Levie :
"Chaque fois que je viens ici, je fais de nouvelles découvertes concernant la Chapelle et ses fresques ! "
Claudine Levie
Claudine Levie est docteur en Archéologie et Histoire de l’Art de l’Université Catholique de Louvain (Belgique) Elle a prospecté, fouillé et occupé diverses fonctions dirigeantes aux Musées royaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles qu’elle quitta comme directeur général a.i.
Elle a publié divers articles, monographies et catalogues d’exposition. Passionnée d’architecture romane, elle entreprend la découverte du patrimoine roman de la Corse sur l’ensemble du territoire.
Philippe Deltour est docteur en Droit de l’Université Catholique de Louvain (Belgique). Sa vie professionnelle s’est déroulée dans l’informatique et la gestion des réseaux. Il assura la création d’un site internet présentant les premiers résultats de la recherche sur les chapelles romanes. Il prit aussi en charge la gestion et le traitement des nombreuses photographies du projet.
Aujourd'hui, un groupe de randonneurs avec des enfants et de jeunes adolescents qui ont suivi, la présentation avec beaucoup d'attention et de façon interactive, n'hésitant pas à proposer leurs savoirs et à questionner, de sorte que de véritables échanges se sont rapidement instaurés dans l'édifice... Une visite dans la joie et la bonne humeur ...Puis le groupe a poursuivi sa marche pour rejoindre le village, par le sentier qui longe le Botrangolo.
Nous les remercions tous vivement pour ce beau moment et pour leur générosité!
« Les Amis de la Chapelle Santa Cristina » a été créée le 9 juillet 2018. Elle propose de soutenir l’action de la Municipalité pour la sauvegarde et la valorisation de l’édifice afin d’assurer avec elle, une vigilance en matière de protection du patrimoine historique, architectural, naturel et ethnologique du site qui comprend aussi de part et d’autre de la chapelle deux sources réputées, « a Fica » et « u Botrangolo » ayant alimenté par le passé, dans un rayon de deux cents mètres autour de la chapelle, un lavoir et six moulins dont les ruines sont visibles et méritent d’être sécurisées et proposées aux visiteurs, comme le témoignage, autrefois, d’une intense activité économique et sociale. Certains de ces moulins disposent encore d’une meule.
Une équipe de bénévoles, motivée par les recherches sur le patrimoine, les origines, les différentes restaurations mais aussi, les transformations intervenues au cours des siècles !
Et depuis 2020, un jumelage est établi avec l’Association de la Chapelle:
San Tomasgiu di Pastoreccia
de Castellu di Rustinu
(Haute Corse)
Un édifice majeur du patrimoine Corse :
Nous avons un devoir de mémoire envers nos anciens mais aussi envers nos enfants et petits-enfants. Les générations futures ne comprendraient pas que ce joyau puisse avoir été négligé et sedégrader.
vous présente à travers les articles, le fruit de nos recherches que nous poursuivons avec beaucoup d’enthousiasme… Et les évènements qui ont marqué et marquent encore, aujourd’hui, la vie de la chapelle.
Comme le font déjà de nombreux habitants de Valle di Campoloro, de Cervione et d’ailleurs, n’hésitez pas, vous-même :
– à proposer vos commentaires directement sur le blog !
– à vous joindre à nous, où que vous soyez, afin de contribuer, ensemble et en relation avec la Municipalité, à la sauvegarde et à la valorisation de ce patrimoine exceptionnel qui d’ailleurs en 2010, a été entièrement restauré…
Mais l’usure du temps se manifeste déjà!
DES VIDEOS
Présentation des fresques sur
youtu.be:
Les fresques, Version chants polyphoniques chapelle, Santa Cristina-Corsica
Vierge et Martyre (+ vers l’an 300) originaire de Bolsena. « A Bolsena, en Lazio (Italie), mort de Santa Cristina, vierge et martyre. A l’âge de onze ans, elle brisa, en témoignage de sa foi, les idoles d’or et d’argent de son père et les distribua aux pauvres. Sur l’ordre de celui-ci, elle fut lacérée de coups, soumise à divers tourments et jetée, attachée à une meule dans le lac de Bolsena ; mais un ange la délivra. Plus tard, sous un autre magistrat, successeur de son père, elle subit de nouveaux supplices plus terribles encore. Elle acheva enfin sa glorieuse carrière après avoir été jetée dans une fournaise ardente où elle resta cinq jours sans en être incommodée, après avoir triomphé par la force du Christ, de tous les artifices. Elle mourut après avoir reçu une flèche en plein cœur. Son tombeau fut découvert en 1886. De l’examen de ses restes, on peut conclure qu’elle mourut très jeune ; tout au plus avait-elle quatorze ans.
Ce lundi 21 juin 2021, visite de la Chapelle avec un groupe fort sympathique, très intéressé.
Nous les remercions vivement, pour leur générosité et pour leurs encouragements qui nous incitent à poursuivre nos efforts pour la prise en compte de l'environnement immédiat de la Chapelle avec ses vestiges notamment les moulins qui méritent d'être sauvegardés, car ils représentent aussi un véritable trésor pour la Commune, la Costa-Verde et la Corse.
Ils ont vivement regretté l'absence d'indications sur le territoire de la Commune, pour retrouver la Chapelle!
Pour toute information concernant la Chapelle, vous pouvez contacter
la Mairie de Valle di Campoloro
ou
nous joindre à l'adresse mail :
asso.santacristina221@gmail.com
au numéro de téléphone: 0616357123
ou encore
à l'adresse postale: Association "Les Amis de la Chapelle Santa Cristina" Mucchietto 20221-Valle di Campoloro
Le 29 mars 2021
La présentation des fresques de la Chapelle
Santa Cristina,
se décline en deux versions
2 vidéos !
Cliquez
sur l'un ou l'autre des liens, ci-dessous
1- Les fresques (Version Orgues) Chapelle Santa Cristina-Corsica
Présentation des fresques de la Chapelle Santa Cristina
... Pour permettre à ceux qui ne la connaissent pas encore, de réaliser, le trésor, qu'elle représente
... Pour les visiteurs qui ont pu déjà, apprécier l’apaisement, le calme et de la sérénité qu'elle inspire, et qui n'ont peut-être pas pu ou su comprendre le message de ses fresques... Et enfin
... Pour les visiteurs qui ont l'habitude d'y venir... de la redécouvrir en sachant que leurs visites pourraient aussi leur permettre de nous aider à lever le voile de cette pépite qui conservera encore longtemps, nous le craignons, les mystères de ses origines et les motivations de ceux qui l'ont transformée architecturalement, au cours des siècles...
La construction de la chapelle par les moines bénédictins venus de MonteCristo, date du IXème siècle. Démolie en partie vers le XIIème, elle a été transformée au début du XVème.
Prosper Mérimée, Inspecteur Général des Monuments Historiques, grâce à son livre « voyage en Corse », a fait connaître la chapelle de Santa Cristina à la France entière et bien au-delà de ses frontières. C'est en août 1839, invité par la famille Grassi de Cervione qu'il découvrit la Chapelle. Classée aux Monuments Historiques depuis 1875, les peintures murales l’ont été en 1908. Cette chapelle est une des plus belles de Corse et la plus intéressante pour deux raisons :
son architecture originale : tout le mur oriental de la chapelle, y compris les deux absides, présente une suite de compositions à fresques de diverses grandeurs encore bien conservées.
Les abbayes des îles de l'archipel toscan de Monte-Cristo et de Gorgone (de part et d'autre de l'île d'Elbe) possédaient des prieurés en Corse et ont largement favorisé la construction des églises.
Cette chapelle possède un plan très particulier, comportant une nef d’aspect traditionnel conduisant à une sorte de transept largement débordant, équipé de deux absides orientales jumelées.
Selon Geneviève Moracchini-Mazel, Archéologue, « on a beaucoup discuté sur l’âge de cet édifice ; il semble qu’il faille admettre l’existence, à l’origine, d’une chapelle à nef unique, faite en petit appareil de pierres sans mortier, renforcée aux angles de pierres plus soigneusement appareillées. Il y avait, sans doute, à l’extrémité orientale de cette nef unique rectangulaire, une seule abside arrondie voutée en cul de four, ce qui est le plan de la majorité des églises du moyen âge en Corse. »
Dans chaque abside dotée d’une fenêtre, a trouvé place un autel consacré l’un à Santa Cristina (abside Nord) et l’autre à San Ippolito Saint-Hippolyte (abside Sud).
Le chevet de la chapelle est également orné d’un ensemble remarquable de peintures datées du 10 novembre1473 et qui est parvenu à nous pratiquement complet malgré de nombreuses dégradations.
Cet édifice, un des monuments majeurs de Corse, est situé en contrebas du village dans un cimetière qui n’est plus utilisé, avec des tombes relativement anciennes.
Une transformation importante intervint au XVIIème siècle avec le remplacement de la charpente par une voûte à pénétration, ce qui a nécessité la construction de contreforts visibles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est sans doute à ce moment-là qu’ont été percées les fenêtres du mur sud et la porte ouest du transept, murée sommairement en 1910 et totalement effacée en 2009.
La pratique religieuse
Selon la légende : "Chaque dimanche, un moine de l'abbaye de San Mamiliano de Monte-Cristo, passait la mer pour célébrer la messe dans la chapelle..."
La fête de Santa Cristina
Avant les années 1980 chaque 24 juillet, la célébration de la Messe avait lieu à la Chapelle à 8 heures. On y accédait à pied par le chemin communal non carrossable qui passe par Muchjetu sottano. Les festivités avaient lieu au village. Elles étaient marquées par la procession de la statue de la Sainte.
Actuellement la Messe est célébrée à 11 heures chaque année et le repas champêtre autour de la Chapelle remonte aux années 1980 depuis que la route permet d’y accéder avec les véhicules. En fin d'après-midi la procession a lieu au village ainsi que la fête.
Les restaurations
En 1986- Les tuiles rouges i Coppi, de la toiture ont été remplacées par des lauzese teghje
2007-2009-La dernière et très importante restauration date de 2007-2009, près de 550 000 € ont été investis pour intervenir sur le cadre bâti, les fresques, le remplacement du mobilier en bois de châtaignier, le remplacement du pavage et aussi pour lutter contre l’humidité qui gangrenait les murs et abîmait les fresques. Pour revenir à l’aspect d’origine de la chapelle, on a procédé à la démolition du Maître-Autel en plâtre placé dans la nef ainsi qu’à la réouverture de la porte de la façade ouest. Jusqu’alors les fidèles tournaient le dos aux absides pendant les Offices.
Santa Cristina
Vierge et Martyre (+ vers l’an 300) originaire de Bolsena. « A Bolsena, en Lazio (Italie), mort de Santa Cristina, vierge et martyre. A l’âge de onze ans, elle brisa, en témoignage de sa foi, les idoles d’or et d’argent de son père et les distribuaaux pauvres. Sur l’ordre de celui-ci, elle fut lacérée de coups, soumise à divers tourments et jetée, attachée à une meule dans le lac de Bolsena ; mais un ange la délivra. Plus tard, sous un autre magistrat, successeur de son père, elle subit de nouveaux supplices plus terribles encore. Elle acheva enfin sa glorieuse carrière après avoir été jetée dans une fournaise ardente où elle resta cinq jours sans en être incommodée, après avoir triomphé par la force du Christ, de tous les artifices. Elle mourut après avoir reçu une flèche en plein cœur. Son tombeau fut découvert en 1886. De l’examen de ses restes, on peut conclure qu’elle mourut très jeune ; tout au plus avait-elle quatorze ans.
Chère au cœur des habitants…
La chapelle Santa Cristina est chère au cœur des habitants du Canton de Cervione et de la Commune de Valle di Campoloro en particulier. Elle représente une part importante de leur identité et de leur mémoire. Elle a souvent accompagné les moments importants de leur vie de générations en générations. Des mariages et des baptêmes ont eu lieu au cours des dernières décennies mais peuvent être célébrés encore aujourd’hui.
Des familles viennent fleurir les tombes de leurs aïeux dans le cimetière.
La fin des travaux de restauration de 2007-2009, inaugurée le 24 juillet 2010
Date des fresques 1473 - Edifice classé au titre des Monuments Historiques en 1890.
Cette chapelle romane est située sur la commune de Valle di Campoloro, à l'entrée à l'est de la Castagniccia. Le chœur a la particularité de posséder une double abside. le programme iconographique qui s'y déploie se retrouve dans la plupart des chapelles de la même période. Alors qu'elles étaient majoritairement propriété des Franciscains, Santa Cristina appartenait aux moines Bénédictins présents sur l'île de Monte Cristo, et cultivant des terres en Corse, auxquelles ils accédaient par le port de Prunete (Cervione) dans l'axe de la chapelle.
La voûte de l'abside sud accueille un Christ en majesté encadré d'un Tétramorphe. La voûte de l'abside nord reçoit une figure Mariale avec sainte Christine et sainte Catherine aux pieds de laquelle est agenouillé un prieur aux beaux yeux bleus. Sur le mur des absides se déploie un cortège apostolique. Sur les piédroits figurent saint Christophe et saint Michel, au centre, saint Jean Baptiste. L'arc triomphal est occupé de plusieurs figures d'archanges, d'une Annonciation. Au tympan, une Crucifixion avec Marie-Madeleine aux pieds du Christ.
Le cycle de peintures a été restauré dans les années 1950. Ce sont essentiellement des défauts des toitures en lauze, responsables d'entrées d'eaux dans les voûtes, de proliférations salines, qui ont entrainé des désordres sur les peintures. Outre l'entretien courant que nécessitaient ces surfaces (dont le nettoyage), le travail a essentiellement consisté à éliminer les restaurations anciennes (notamment les enduits de colmatages, au mortier inadapté), à effectuer de nombreuses consolidations entre les couches détachées du support, puis à refixer les peintures, enfin, nous avons procédé à leur présentation esthétique :
• Dégagement des mortiers hydrauliques et anciens coulis de PVA.
• Élimination de fixatifs résiduels, des repeints ;
• Consolidation de la matière périphérique.
• Nettoyage et extraction des sels minéraux.
• Reconversion chimique des blancs de plomb noircis.
• Réfection des arrici et intonaci lacunaires au mortier de chaux grasse
• Présentation esthétique
L’équipe chargée de la restauration avec Séverine Haberer :
Le titulaire du marché était Michel Hébrard, de la SARL AROA (Avignon) qui pilotait donc l’équipe, ainsi que son épouse, Sophie Small, qui a également participé au chantier.
J’ai participé à l’ensemble du travail (durée totale de 6 mois). Sur les 3 premiers mois, phase de consolidations, Clemencia Vernaza (Suisse) était avec nous.
Durant les trois autres, Jean-Luc Mulhauser nous a rejoints (Montpellier), ainsi que Carlotta Chiari et Cecilia Torti (restauratrices associées à Parme, Italie).
A propos de la restauration des fresques:
Après une restauration de fresques ...
On entend, souvent, les visiteurs s'exclamer : on aurait pu refaire un visage effacé par le temps, combler les manques par des couleurs « comme » à l'origine, dans le style ou par analogie !...
La charte des restaurateurs
Toutes les interventions, telles que la consolidation, le nettoyage et la réintégration, doivent être réduits au niveau minimum nécessaire permettant d’éviter toute disparition de matériel et toute diminution d’authenticité picturale. Partout où cela est possible, des échantillons de couches stratigraphiques attestant l’histoire des peintures doivent être préservés, de préférence in situ.
Le vieillissement naturel est un témoignage du temps et doit être respecté. Les transformations chimiques et physiques irréversibles doivent être préservées s’il est nuisible de les ôter. Les restaurations précédentes, les ajouts et les couches picturales recouvrant des couches plus anciennes font partie de l’histoire des peintures murales. Ils doivent être considérés comme des témoins des interprétations et évalués de façon critique.
Fresques : le poids des images, le choc des révélations
VÉRONIQUE EMMANUELLI
Calvi dans l’oratoire de la confrérie .CDC
Les décors peints qui, à force de couleurs suaves, font rayonner la spiritualité insulaire depuis le XVe siècle, se dévoilent dans un beau livre publié par la CDC et les éditions Eolienne. Un ouvrage collectif qui s’inscrit dans le prolongement du colloque international de Corte
Les décors peints qui enluminent les murs des églises de Corse, pour raconter des histoires tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que de la vie des saints, n’en finissent pas de bouleverser et d’interroger. Cela tient sans doute à leur capacité à émerveiller, suggérer, ouvrir des espaces de pensées et rendre si proches les temps anciens.
Les représentations, qui comptent parmi les joyaux de l’art religieux insulaire, comportent plusieurs dimensions, c’est certain. Au point de paraître familières mais de déplacer toujours plus les certitudes. Autant dire, donc, qu’elles donnent matière aux chercheurs. Une trajectoire qui comporte désormais une étape éditoriale avec la parution d’un ouvrage collectif, Fresques de Corse et de Méditerranée occidentale. Sguardi incruciati/regards croisés, une co-édition collectivité de Corse -CDC- et éditions Eoliennes, placée sous la direction de Michel-Edouard Nigaglioni, chercheur au service de l’inventaire, direction du patrimoine, CDC.
La publication s’inscrit dans le prolongement du colloque qui s’est tenu en 2018 à Corte entre les murs de l’université de Corse. La séquence sera le premier jalon. Elle réunit alors 16 spécialistes des peintures murales. Ils sont insulaires mais aussi originaires d’Espagne, de France continentale, d’Italie et de Suisse.
Mais avant de partager le savoir, les fresques sont devenues, à l’échelon institutionnel, enjeu de préservation puis de valorisation des actions entreprises. « Il y a plus d’une décennie, l’institution régionale a lancé un programme de restauration des édifices à fresques. Tous les chantiers d’ampleur ont été réalisés aujourd’hui », rappelle Michel-Édouard Nigaglioni.
Au fil des années et des réfections, des sujets de réflexion émergent, notamment au sein de la direction du patrimoine. Ils concernent le devenir et surtout la mise en valeur des églises qui ont retrouvé leur éclat de naguère. Certaines données se révéleront fondatrices à cet égard.
« Les Corses sont très attachés à leur patrimoine. Et, dans le cas des fresques, nous remontons au Moyen Âge », insiste le chercheur. Dans le même mouvement, la fresque est perçue comme facteur d’attractivité touristique. Mais celle-ci doit être renforcée en apportant aux visiteurs une information en termes clairs et précis. Et, pour y parvenir, il est nécessaire de faire progresser la connaissance. « Nous savions que ces œuvres avaient été réalisées, pour l’essentiel, entre le XV e et le début XVIe siècle. Nous avions identifié les scènes et les saints représentés. Nous avions aussi cerné le message qu’elles diffusaient à travers leurs images », explique-t-il.
Singulières et codifiées
Chapelle San Quilico à Cambia. Détail de la Vierge à l’Enfant et de saint Pierre.MARC HELLER PH. CDC
Toutefois, un autre point mérite une attention particulière. Il s’assimile à l’idée d’une communauté artistique. « Nous ne savions pas comment nous situer vis-à-vis d’autres pays européens et surtout de l’Italie. Les décors insulaires sont-ils le reflet des fresques génoises de l’époque ? Quel est le rôle de la Toscane et de Rome avec lesquelles la Corse avait tissé des relations commerciales fortes ? Pouvions-nous rattacher nos fresques à celles de l’Espagne ? », énumère Michel-Édouard Nigaglioni. Dans ces conditions, le colloque cortenais très orienté sur la confrontation de points de vue constitue un chapitre de grand intérêt. D’autant qu’il sert de révélateur.
« Jusqu’à présent, nous pensions que nous étions la contrepartie insulaire de ce qui se passait en Ligurie et Toscane. Mais cela a été le gros choc. Dans les églises corses, on ne fait pas ce qui se fait ailleurs. »
Sans doute parce que les Corses de l’époque médiévale ont la fibre conservatrice. « Ils décorent leurs édifices comme ils le faisaient depuis la fin de l’antiquité tardive lorsque le christianisme s’imposait à travers l’île. » Rien n’a changé. « L’abside, la partie la plus sacrée de l’édifice parce qu’elle abrite l’autel, est aussi celle qui est la plus décorée », relève-t-il.
À chaque fois, le christ entouré des quatre évangélistes, puis les douze apôtres, occupe une place centrale dans la composition. « À droite et à gauche de l’abside sont souvent représentés les saints auxquels est dédié l’édifice. En général, l’archange Gabriel et la Vierge de l’Annonciation se situent dans les écoinçons », ajoute le chercheur.
Les principes artistiques sont durables, strictement codifiés et non-dérogeables aussi. Les commanditaires de jadis ne transigent pas. « C’est celui qui paie qui décide. À l’époque, le peintre est un artisan, un faiseur d’image. Il est à la solde de celui qui passe commande, par exemple, un seigneur aisé, un commerçant prospère. Pendant des siècles, les Corses ont donc demandé que l’on reproduise les mêmes motifs dans le même ordre précis. » On n’imagine pas de versions remaniées. « Dans certains édifices, on observe une voire plusieurs superpositions. On a simplement refait les décors tels qu’ils étaient auparavant. » Le cas échéant, on s’inspire de ce qui se fait dans le village voisin. « C’est la persistance et la copie des modèles dans toute l’île de Corse », constate-t-il.
Les Italiens quant à eux privilégient sans cesse la nouveauté. « Ils sont à l’affût de la modernité. Ils se lassent puis s’affranchissent des modèles anciens. »
En Espagne aussi, on passe à autre chose et de manière plus radicale encore. « Les Espagnols abandonnent progressivement l’art de la fresque au profit de retables en bois sculpté et doré, de plus en plus grands jusqu’à occuper la totalité du mur au fond. Ces retables flamboyants et très chargés préfigurent le baroque espagnol », assure Michel-Edouard Nigaglioni.
Seule la Suisse compte une région « fossile ». « Les Suisses au milieu de leurs montagnes font comme les Corses au milieu de la mer. Ils résistent aux aléas de la mode qu’ils connaissent très bien pourtant. Ce sont eux aussi des irréductibles », conclut-il.
Michel-Édouard Nigaglioni, chercheur au service de l’inventaire, direction du patrimoine, CdC, a assuré la direction scientifique de l’ouvrage.DOC C-M
Cette chapelle possède un plan très particulier, comportant une nef d’aspect traditionnel conduisant à une sorte de transept largement débordant, équipé de deux absides orientales jumelées.
Dans chaque abside dotée d’une fenêtre, a trouvé place un autel consacré l’un à Santa Cristina et l’autre à San Ippolito (Saint Hippolyte). Le chevet de la chapelle est également orné d’un ensemble remarquable de peintures datées du 10 novembre1473 et qui est parvenu à nous pratiquement complet malgré de nombreuses dégradations.
Cet édifice, un des monuments majeurs de Corse, est situé en contrebas du village dans un cimetière qui n’est plus utilisé, avec des tombes relativement anciennes.
Une transformation importante intervint au XVIIème siècle avec le remplacement de la charpente par une voûte à pénétration, ce qui a nécessité la construction de contreforts visibles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est sans doute à ce moment-là qu’ont été percées les fenêtres du mur sud et la porte ouest du transept, murée sommairement en 1910 et totalement effacée en 2009.
La pratique religieuse
Selon la légende :
"Chaque dimanche, un moine de l'abbaye de San Mamiliano de Monte-Cristo,
passait la mer pour célébrer la messe dans la chapelle..."
Lundi 2 novembre 2020
Ce matin
Après la Bénédiction des tombes du Cimetière de Valle di Campoloro
Nous remercions vivement Angelilie pour son commentaire:
J'aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers (lien sur pseudo) A bientôt.
Le Christ en Majesté à San Tomasgiu di pastureccia- Castellu di Rustinu
St Christophe à et Santa Cristina
Les chapelles à fresques
San Tomasgiu di pastureccia et Santa Cristina
Castellu di Rustinu et Valle di Campuloru
Une très belle rencontre!
Les Associations, Pieve di Rustinu et les Amis de la chapelle de Santa Cristina, ont prévu deux rencontres autour d’un repas champêtre. L’une a eu lieu le 22 aoùt, à Castellu di Rustinu, l’autre à Valle di Campoloro, la date n’est pas encore arrêtée ; elles réuniront les instances dirigeantes des deux Associations. La rencontre du samedi 22 août à Castellu di Rustinu, a été surtout l'occasion de faire plus ample connaissance entre nos deux communautés et d'échanger différents points de vues, ce qui ne nous a pas empêché d'affiner nos futures relations et d'officialiser notre jumelage.
Les modalités resteront à définir en commun, lors d'une deuxième réunion de travail, comme prévu; des propositions de rencontres entre les adhérents des deux Associations et les habitants des communes respectives, pourraient être envisagées ainsi que la possibilité d’élaborer des projets communs pour œuvrer à la reconnaissance et à la valorisation de nos patrimoines.
Ces deux rencontres préliminaires seront placées sous le parrainage d’Elisabeth Pardon qui connaît bien les Chapelles de San Tumasgiu et de Santa Cristina, dont elle présente fréquemment les fresques, à des groupes de visiteurs.
Comme chaque année, Simone Miramont qui a eu 90 ans, est venue fleurir la chapelle, toujours aidée par Mathilde, Mannini, pour la Fête de Santa Cristina qui aura lieu demain, 24 juillet. Aujourd'hui, Mathieu Simonpaoli à été heureux d'assister à cet évènement.
La fête de Santa Cristina, aura lieu dans la perspective des travaux de protection à la fois des fresques menacées par l'humidité due aux infiltrations par les murs poreux ainsi que des remontées depuis les fondations et par la mise hors d'atteinte du cimetière par les animaux domestiques et sauvages. Pour cela une clôture est envisagée suivie de la restauration des murs. Nous sommes, nous aussi, très attentifs à la sauvegarde de la Chapelle et nous espérons que cela soit fait en respectant la fragilité et l'harmonie du site.
Accueil
12 juillet 2020
Les Amis de la Chapelle Santa Cristina
de Valle di Campoloro
« L'amici di a cappella Santa Cristina »
di u Muchjetu
Bienvenue à vous qui ouvrez ce Blog entièrement dédié à la Chapelle di Santa Cristina!
Nous espérons que vous y serez fidèles et d'avance nous vous en remercions. Nous aimerions pouvoir vous compter parmi nos collaborateurs, quelle que soit la région ou bien même, le pays où vous habitez. Nous savons l'attachement que nous devons tous à la préservation du Patrimoine surtout lorsqu'il est fragile, comme ici, les fresques… qui sont si difficiles à sauvegarder, avec l'impérieuse nécessité de transmettre ce Patrimoine aux futures générations. Fort heureusement, la Collectivité de Corse qui a reçu la mission de gérer le patrimoine, intervient dans les nécessaires restaurations en relation avec la Municipalité qui est propriétaire de la Chapelle, Monument historique.
Pourquoi ne deviendriez-vous pas nos collaborateurs?
Nous souhaitons, en effet, être vigilants mais surtout la valoriser, également approfondir son histoire qui conserve encore bien des secrets et révéler en quoi, le choix de son implantation, sur un territoire local ayant connu par le passé, entre deux sources réputées, un essor exceptionnel au plan économique et social, n'était peut-être pas fortuit ?
Votre participation, vos suggestions peuvent nous aider dans cette tâche…
A mi-chemin, entre le bord de mer et le village de Valle di Campoloro, cette chapelle, construite entre les IXe-XIIe a été transformée au XVe siècle. Située en pleine nature, elle surprend par son plan comportant une nef, un transept et deux absides dédiées l'une à Sainte Christine et l'autre, à Saint Hippolyte. Son enclos comprend un cimetière et un magnifique olivier multi centenaire.
A l’intérieur, elle révèle sa richesse ; un décor peint à fresques, du XVe siècle qui s’étend sur tout le mur Est, y compris les absides.
Prosper Mérimée (1803-1870) mentionne la chapelle dans ses "Notes d'un voyage en Corse" en 1840 et l'édifice devient Monument Historique en 1875, ses fresques seront classées en 1908.
Voici ce qu'il écrivait à propos du plan de la chapelle, dans ses "Notes de voyage" parues en 1840:
"La forme de la chapelle de Santa-Cristina est un fait rare, peut-être unique, qu'on doit attribuer à un caprice de l'architecte, qui aura voulu en faire quelque chose d'extraordinaire; ou qui peut-être a prétendu exprimer ainsi une idée mystique suivant la mode de son temps, idée qu'il est bien difficile de s'expliquer aujourd'hui."
Nous devons, sans doute, à Geneviève Moracchini-Mazel, d'avoir trouvé la clé de ce mystère à la suite d'un long et minutieux travail de recherches et d'investigations. Voici un extrait de son article publié dans le Bulletin Monumental Tome 112, N 3, année 1954:
"On a beaucoup discuté sur l’âge de cet édifice ; il semble qu’il faille admettre l’existence, à l’origine, d’une chapelle à nef unique, faite en petit appareil de pierres sans mortier, renforcée aux angles de pierres plus soigneusement appareillées. Il y avait, sans doute, à l’extrémité orientale de cette nef unique rectangulaire, une seule abside arrondie voutée en cul de four, ce qui est le plan de la majorité des églises du moyen âge en Corse."
Geneviève Moracchini-Mazel, Archéologue, devenue membre titulaire du CNRS à partir de 1967
Pour toute information concernant la chapelle, vous pouvez nous contacter à l'adresse mail :
0616357123
adresse postale:
Association "Les Amis de la Chapelle de Santa Cristina"
Mucchietto
20221-Valle di Campoloro
- Bientôt, nous l'espérons, débuteront, les travaux de sécurisation et de restauration du mur d'enceinte du cimetière et de préservation des fresques.
La Municipalité de Valle di Campoloro a entrepris les travaux préliminaires à la restauration des murs du cimetière et à l'indispensable protection des fresques, menacées par des infiltrations.
En effet, nous savons qu'il est important de sécuriser d'abord le cimetière par une clôture empêchant l'intrusion des animaux. Les murs seront restaurés tels qu'il étaient à l'origine mais comme on peut le constater sur les photos, ils ne sont pas assez élevés, c'est la raison pour laquelle il convient de les doubler par une clôture.
Un projet de la Commune de Valle di Campoloro
financé par la Collectivité Territoriale et la Commune
Nous poursuivons nos contacts avec les autorités responsables, pour envisager toutes les possibilités dans le respect des contraintes liées à la sécurité des visiteurs.
Nous sommes très attentifs à vos attentes et à vos remarques !
Le COVID-19...
Notre Association, les « Amis de la Chapelle Santa Cristina » avait prévu pour la saison estivale 2020, un programme encore plus ambitieux que celui de l'année dernière, en relation avec les autorités religieuses et la Municipalité.
Malheureusement, en raison de l'épidémie du Covid-19 et des travaux de restauration à venir la possibilité de placer une personne tous les jours de la semaine pour accueillir le public, n'est, pour l'instant, pas envisageable. Pour récupérer les clés, il convient de contacter la Mairie. 0495 381140
Nous restons à votre disposition, vous pouvez nous appeler au 0616357123 ou par mail à:info@amis-chapelle-santa-cristina.org
nous vous rappelons que Notre Association a édité la petite brochure, en langues corse/français, très bien documentée, illustrée et complétée par 6 aquarelles du Peintre Dominique Groëbner.
qui se décline en deux formules pour aider l'association Il est possible de commander dès à présent cette brochure
1 Kit comprenant : la brochure illustrée et les 6 reproductions des aquarelles au format 297 cm x 210cm, l’ensemble au prix de 60 €.
1 brochure illustrée au prix de 7,50 €.
Pour préserver ses fresques et protéger son cimetière, une nouvelle restauration de la chapelle di Santa Cristina devrait débuter bientôt!
Un projet de la Commune de Valle di Campoloro, financé par la Collectivité Territoriale et la Commune, Architecte Monsieur Romuald Casier!
etière, bientôt sécurisé ?
En ce qui concerne le cimetière, il est nécessaire, avant même que d'entreprendre les travaux relatifs à la restauration du mur d'enceinte, de le placer hors de portée des animaux domestiques et sauvages, sinon, les dégradations continueront et sous peu, ce mur, à peine reconstruit, sera aussitôt démoli.
Les fresques, exposées à un grave danger !
La mise hors d'eau des fresques est urgente!
Les services des Monuments Historiques, de la Collectivité de Corse, de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), le Maire et nous mêmes, avons vu l'eau perler sur les fresques, dès 2017.
A la porosité des joints du mur de la façade Est et ceux des murs des absides, s'ajoute l'accumulation des eaux de pluies au bas des gouttières, ce qui entraîne des infiltrations et des remontées d'humidité, qui sont, on le sait, fatales pour les fresques.
C'est l'architecte, Monsieur Romuald Casier, qui est chargé par la Municipalité, de conduire tous ces travaux qui seront entrepris, nous l'espérons, très prochainement.
Monsieur Casier a déjà participé à la restauration de plusieurs édifices du patrimoine Corse.
Les journées du patrimoine.La chapelle Santa Cristina à Valle di Campoloru , un très joli petit village juste avant d'arriver à Cervioni. Un grand merci à Fr...
6 mai 2020- C'est avec une grande tristesse que nous apprenons le déces de M Pietro Della Santa, un ami toscan venu à la chapelle pour couper l'olivier; Pietro aimait venir à la chapelle pour prier Santa Cristina; Pietro était une personne simple et bonne, il nous manquera !… Giovanna Perini
Mise à jour : Mercredi 18 mars 2020
Notre Association s'associe aux recommandations qui sont de nature à permettre aux personnes de se protéger afin d'éviter de contracter le virus et pour protéger les autres.
La priorité absolue est de préserver la santé de tous et notamment des plus fragiles. C'est pourquoi nous devons rester chez nous et respecter scrupuleusement les consignes de confinement. C'est de cette manière qu'on sauvera des vies et qu'on aidera le personnel soignant à faire face à cette épidémie.
Vous pouvez nous contacter:
asso.santacristina221@gmail.com
ou au:
0616357123
adresse postale:
Association "Les Amis de la Chapelle de Santa Cristina"
Mucchietto
20221-Valle di Campoloro
Avec la Fagec, les associations fédérées, ont reporté à des dates ultérieures toutes les manifestations d'ores et déjà programmées (conférences, visites de sites...), elles rappellent à leur tour, aussi bien à leurs adhérents qu'à toutes celles et ceux qui les suivent sur les réseaux sociaux, les recommandations faites par les services de l’État pour éviter la propagation du virus COVID-19 ou coronavirus. Merci d'adopter l'ensemble de ces bons gestes afin de ralentir le rythme de contagion, de vous préserver et de protéger les personnes les plus fragiles!
La Fagec et les associations fédérées, qui ont reporté à des dates ultérieures toutes les manifestations d'ores et déjà programmées (conférences, visites de sites...), rappellent à leur ...
L’olivier, le bel arbre contre le mur d’enceinte du cimetière de la Chapelle, dont une branche a causé des dégâts dans le cimetière, lors des deux dernières tempêtes, a vu sa silhouette harmonisée.
Nous remercions de nouveau, nos amis touristes venus de Toscane dont un du groupe est spécialiste de la taille des arbres et des oliviers en particulier.
Ils ont tenu à exécuter ce travail, une fois encore, gracieusement et se disent prêts à revenir l'an prochain pour l'élagage.
Il ne s’agissait pas de procéder à un élagage complet mais à une taille de propreté et d’esthétique. Nous tenons à remercier vivement nos amis:
Chaque mois la chapelle reçoit la visite des membres de notre Association, pendant la période hivernale. Ce fut le cas début décembre, le 14 Janvier et aussi la semaine dernière. Notre rôle consiste à vérifier s'il n'y a pas de dégâts apparents, mais aussi de procéder au nettoyage du sol. De façon à la protéger et la rendre accueillante car même en cette période, il y a des visiteurs. Cette vigilance est nécessaire pour, le cas échéant, en informer les autorités et en premier lieu, la Municipalité de Valle di Campoloro.
La poussière, les déjections habituelles des chauves souris et en plus cette fois-ci des feuilles et des détritus de végétaux, conséquences des vents violents, jonchaient le sol.
Des dégâts importants ont été occasionnés par les deux dernières violentes tempêtes, dans le cimetière de la chapelle. Des croix ont été cassées, une autre en métal, a été pliée, un portillon emporté…. Voilà ce que nous avons constaté, alors que nous venions pour donner un aspect plus harmonieux à la ramure du bel olivier, avec des professionnels de l'élagage.
En période hivernale,notre Association, s'y rend au moins une fois par mois pour vérifier si l'humidité ou les infiltrations n'altèrent pas davantage les fresques car nous savons que ce serait irrémédiable.
Et là, nous avons appris avec beaucoup de tristesse, que c'est une branche de l'olivier...qui en tombant et traînée sur le sol par le vent, a fait des ravages dans le cimetière. De plus, le grand panneau portant la photo de la chapelle des années 1900, a été jeté à terre par la tempête… Fort heureusement des travaux déjà prévus pour la réfection du mur d'enceinte du cimetière et la reprise des enduits des absides, vont être entrepris, très prochainement, par la Municipalité, sous la responsabilité de Monsieur l'Architecte Romuald Casier.
a été présentée aux Journées de la Corse à Aubagne... Avec l'Auteur, Jean Paul Imbert, ses photos portraits des personnages des fresques et son livre "Fresques de Corse".
Le tunnel reliant la chapelle Santa Cristina à u Palazzacciu...
Toujours présent dans la mémoire collective du village de
Muchjetu, Valle di Campoloro.
Lorsqu’il est amené à raconter ses souvenirs d’enfance, en lien avec la chapelle de Santa Cristina, chacun de nos anciens du village de Valle di Campoloro, évoque immanquablement le tunnel qui aurait existé entre u Palazzacciu en ruine, au Muchjetu Suttanu et cette chapelle. Celle-ci se trouve à quelques centaines de mètres en contrebas de la ruine sous laquelle devait partir le souterrain.
U Palazzacciu a été construit au XIème siècle. A cette époque le nord du Campuloru est sous l’autorité de la famille CORTINCHI. Un membre de cette famille s’installe à Muchjetu Suttanu et y fait bâtir une maison de maître connue aujourd’hui sous le nom de Palazzacciu. La bâtisse fut incendiée par le Vicaire de Bonifaziu en 1289 ; on peut voir encore aujourd’hui sa magnifique ruine tournée vers la mer. Une partie a été restaurée et est habitée.