valle-di-campoloro-chapelle-sainte-christine.over-blog.com La chapelle de Santa Cristina: Un édifice majeur du patrimoine Corse et une réelle valeur architecturale avec ses fresques datant du XVème siècle. Chapelle romane à l'origine IXe-XIIe, son architecture a été adaptée selon les besoins liturgiques de certaines époques (au XVe, XVIIe et XIXe).
Pendant le récital de Manon VANDERNOOT, chants corses profanes et sacrés, en soliste a capella
Chers amis de Corse, de France et d’Europe
Bonjour,
A la veille de l’ouverture des Journées Européennes du Patrimoine des 15 et 16 septembre 2018, nous avons une pensée,
- pour vous, habitants de France, d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, d’Espagne, d’Italie et d’autres pays d’Europe qui avez visité la Chapelle lors des Journées de septembre 2016 ou septembre 2017.
- pour vous, que nous avons rencontrés à la Chapelle pendant ces trois années d’existence de notre groupe, informel des « Amis de la Chapelle de Santa Cristina ».
- pour vous, amis et originaires du village ou de la région, résidant hors de notre île.
- pour vous, les habitants du village de Valle di Campoloro et de toute la Corse.
Nous avons le plaisir de vous annoncer la création officielle de l’Association, loi 1901 :
« Les Amis de la Chapelle de Santa Cristina de Valle di Campoloro ».
Nous vous remercions pour les encouragements que vous nous avez prodigués tout au long de ces années. C’est en tenant compte de vos remarques et de vos suggestions que nous avons poursuivis nos efforts pour la recherche sur les origines, les évènements qui ont marqué la création et l’existence de la Chapelle, sa protection et un meilleur accueil des visiteurs.
Vous trouverez dans le Mot du Président et dans les Statuts, les orientations qu’avec vous et pour chacun de vous et tous les futurs visiteurs, nous souhaitons donner à cette expérience originale de solidarité internationale.
Vos noms resteront attachés à ce lieu, pour certains intéressés par le magnifique site autour de la Chapelle, d’autres par l’édifice archéologique et historique, d’autres encore pour l’art des fresques qui sont classées, d’autres enfin pour les cérémonies religieuses et le recueillement.
Nous avons besoin de vous pour mener à bien votre, notre projet. Nous restons attentifs à vos suggestions.
photos Francis Orsini, Jean-Pierre et Christine Bunel
Pour visiter la Chapelle
il faut retirer les clés
à la Mairie de Valle di Campoloro
(ouverte du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h)
ou
à l'Office de Tourisme de Moriani
Mardi 24 Juillet 2018
Fête de Sainte Christine
A la Chapelle
La Messe a été célébrée à 11 heures
Elle a été suivie du repas traditionnel à proximité de la Chapelle, on a pu se procurer sur place des migliacci, des crêpes et des sandwichs.
La procession a eu lieu à partir de 19 h, à Valle di Campoloro
photos Francis Orsini
Photos Giovanna Perini
Les 6 juin , 11 juin et 11 juillet 2018
des dates très importantes
pour la Chapelle Santa-Cristina
…………….
Le mercredi 6 juin 2018
La présence,
à la Chapelle
de
Corinne BILDSTEIN chef du service conservation restauration
et
Michel-Edouard NIGAGLIOLNI chercheur à l’inventaire du patrimoine
de la Collectivité de Corse
a permis de poser les jalons de l'inévitable restauration dont la Municipalité avait déjà adopté le principe le 11 avril 2018.
En effet, depuis plus d'un an nous avions signalé des infiltrations d'eau de pluies par la toiture du transept mais plus grave encore les fresques sont attaquées par l'humidité. En cause, la toiture mais aussi les murs de la façade Est qui sont devenus poreux et également le manque de ventilation de l'édifice depuis que l'on a placé des vitres aux meurtrières des absides et à celle de la façade Nord, posées lors de la restauration de 2007-2009.
de gauche à droite: Simon-Pierre RIOLACCI, Maire de Valle di Campoloro, Corinne BILDSTEIN, Michel-Edouard NIGAGLIOLNI, jean-Marie GRANDI, Jeanne PIETRI et Jean-Baptiste RAYMOND
Le lundi 11 juin 2018
Réunion de chantier
Avec Romuald CASIER - architecte du patrimoine
De l’atelier ARC
Et ses collaborateurs, FLORENCE MIOTTO, Architecte spécialisée, MALCY ANDRIEU, Architecte et KYRIAKI-LYDIA KOPTSOPOULOU, Architecte
Et
l’entreprise Piacentini
En
présence du Maire
L'expertise,
accompagnée d’un reportage photographique par drone.
Elle est nourrie par l' expérience en cours sur la chapelle Saint Thomas de Castellu-di-Rustinu à Pastoreccia. Au cours de cette mission, entretenue de 2016 à nos jours, nous avons pu observer les liens de causalité pouvant interagir entre une architecture traditionnelle, son environnement et les facteurs de conservation et/ou dégradation des peintures a fresco.
Cette complémentarité entre une architecture sobre et modeste, vis-à-vis d’un ensemble pictural délicat et raffiné, implique à la maîtrise d’œuvre d’un tel monument une réflexion répartie sur deux niveaux additionnels :
- Campagne de restauration visant à pérenniser l’ensemble dans un souci de conservation et de respect de l’authenticité artistique de l’œuvre
- Campagne de valorisation visant à accompagner les travaux de restauration d’une diffusion culturelle et pédagogique.
Maîtrise d’œuvre pour les travaux de conservation de la chapelle Sainte-Christine qui porteront sur :
- La restauration ponctuelle du muret périphérique - réparation en profondeur des joints de mortier à la chaux - investigation et remplacement des solins en couverture - connexion des descentes d’eaux pluviales au réseau d’égouttage enterré - réfection des joints de mortier à la chaux des ricciata
- La restauration minimale des fresques en vue d’une pérennisation. Notons que l’étendue des interventions devra nécessairement faire l’objet d’une approbation des services du patrimoine (DRAC, ACMH, ABF, …)
- Un nettoyage complet de la surface picturale - une restauration ponctuelle des zones dégradées - un traitement des lacunes
Toutes ces altérations sont dues à la migration de l’eau vers la surface des fresques. L’humidité, une fois évaporée, laisse un dépôt de sels, soit en surface avec comme conséquences la formation d’efflorescences salines et la pulvérisation de la couche picturale, soit entre les couches d’enduit et le support avec comme résultats perte de matière, la décohésion d’enduit et la formation de fissures. Afin d’arrêter les effets de ces altérations il est donc nécessaire de mettre en œuvre un protocole d’intervention conservative « d’urgence » en attendant une successive intervention de restauration.
- La conception et implantation d’une grille mobile entre la nef et le chevet visant à établir une mise à distance des visiteurs vis-à-vis des décors peints, tout en conservant une accessibilité sécurisée au chevet par la porte latérale
Pendant l'expertise, photos Jeanne Pietri et Sophie Pellerin
Merci Laurence Pierron, pour ce très beau souvenir de votre passage à Santa-Cristina le 11 juin 2018
Quel beau souvenir que celui de notre visite à Sainte Christine, en Juin dernier !
Ma sœur Sophie et moi nous avons été absolument sous le charme de cette petite chapelle qui a traversé tant de siècles, et nous offre encore sa belle silhouette et ses fresques merveilleuses
Nous avons eu la chance de participer à un moment fort, lors de la réunion de chantier, et aussi de mesurer l’enthousiasme que soulève la sauvegarde de ce patrimoine unique.
Ci-joint quelques photos de cette matinée, ainsi qu’un dessin que m’a inspiré le lieu, et l'accueil charmant que vous nous y avez réservé.
Il existe en Bretagne une chapelle Sainte Christine, à Plougastel-Daoulas (Finistère 29470). Elle date du XV° siècle, et possède un Calvaire attenant où figure aussi Saint Antoine (de Padoue).
Nous formons des vœux de succès pour votre projet d'aménagement des 6 moulins, puisque, comme vous disiez, Sainte Christine est aussi la patronne des meuniers.
Sophie, de St Brévin, et moi-même d’Uruguay, nous ferons un plaisir de retourner dans votre belle région.
L’olivier, le bel arbre contre le mur d’enceinte du cimetière de la Chapelle avait un aspect négligé et abandonné.
Depuis plusieurs mois, Monsieur le Maire et nous, souhaitions qu’il soit taillé. Ses branches tombaient dans le cimetière mais surtout certaines d’entre elles étaient mortes sur l’arbre.
Des spécialistes de l’élagage, professionnels et bénévoles ont été sollicités, aucun n’a répondu favorablement.
Il ne s’agissait pas de procéder à un élagage complet mais à une taille de propreté et d’esthétique.
Le 11 mai 2018…
Enfin...
Le grand jour…
Car fort heureusement, des touristes venus de Toscane dont un du groupe était spécialiste de la taille des arbres et des oliviers en particulier, ont tenu à exécuter ce travail gracieusement et se disent prêts à revenir l'an prochain pour l'élagage.
Vous pouvez nous adresser vos photos de l'édifice récentes ou anciennes ou très anciennes… Nous vous en remercions par avance!
Pour visiter la Chapelle
il faut retirer les clés
à la Mairie de Valle di Campoloro
ou
à l'Office de Tourisme de Moriani
Une documentation est à la disposition
des visiteurs
lors de la remise des clés à la Mairie!
En attendant l’installation à l’intérieur de la Chapelle (nous l'espérons) de documents d'information ou d’une console audio ou audio-visuelle, un dossier concernant la Chapelle est mis à la disposition des visiteurs à la Mairie de Valle di Campoloro.
Ce dossier comprend une très belle brochure de présentation du village et un plan d’accès à la Chapelle, une notice d’information et une présentation des fresques (localisation et identification des personnages), établie par Madame Barbara Mazzei, Docteur en archéologie et histoire médiévale, membre de l'ICOMOS.
A la Mairie de Valle di Campoloro
Un
Livre d'or
est à la disposition des visiteurs qui pourront laisser une trace de leur passage tout en exprimant leurs impressions et leurs suggestions concernant ce lieu historique et de culte.
« Les amis de la chapelle Santa Cristina »
Santa Cristina est chère au cœur des habitants du village...
La Chapelle Santa Cristina se trouve sur les premiers côteaux de la plaine de la Costa-Verde, dans la campagne à trois kilomètres de la mer et à quelques centaines de mètres au-dessous du village de Valle di Campoloro.
Depuis les années 1970, on y arrive par la route; jusqu’alors, on ne pouvait y accéder que par des chemins muletiers.
La chapelle Santa Cristina est chère au cœur des habitants du Canton de Cervione et de Valle di Campoloro en particulier. Elle représente une part importante de leur identité et de leur mémoire. Elle a souvent accompagné des moments de leur vie de génération en génération. Des mariages et des baptêmes y sont encore célébrés.
De nombreuses familles souhaitent poursuivre la tradition afin de la transmettre à leurs enfants.
Certaines viennent encore fleurir les tombes de leurs aïeux dans le cimetière.
De très nombreux visiteurs tout au long de l’année...
La chapelle attire tout au long de l’année, un public nombreux et varié, intéressé soit par le lieu, soit par ses peintures murales à fresques, soit par le passé de cet édifice ou encore par son architecture mais aussi par les cérémonies religieuses qui y sont organisées.
On croise continuellement des personnes égarées et des randonneurs, sur les chemins de la commune; ce sont souvent des couples, quelquefois des familles ou encore des groupes à la recherche de la chapelle. Ils viennent de toute la Corse et des autres régions mais beaucoup sont des touristes belges, allemands, italiens, espagnols, anglais, suisses...
Il est vrai qu’elle figure sur tous les guides touristiques.
Un édifice majeur du patrimoine Corse
Son ancienneté lui confère une grande valeur patrimoniale ; reconnu Monument historique en 1875 mais aussi artistique, ses fresques ont été classées en 1908.
Il a bénéficié de plusieurs restaurations dont la dernière, très importante, date de 2007-2009.
Il nous est parvenu en assez bon état…
Nous avons un devoir de mémoire envers nos anciens
et
un devoir de transmission de ce patrimoine à nos enfants et petits-enfants.
Les générations futures ne comprendraient pas que ce joyau ait pu être négligé et se soit dégradé.
N'oublions pas qu'à propos de la Chapelle on pouvait lire:
... en 1869
"Avant peu, le monument sera détruit..." Léonard de Saint-Germain, dans son ouvrage intitulé : - Itinéraire descriptif et historique de la Corse – publié en 1869 chez L. Hachette et Cie.
... en 1889
"Les murs de la chapelle sont à l'état de ruines..."
Extrait de l'article de Madame Faggiannelli, paru au Congrès Archéologique de France-173e édition-2013
Des moyens pour sa sauvegarde, son entretien et sa promotion
La commune propriétaire de l’édifice peut compter sur des financements des services des Monuments Historiques et du Patrimoine pour les travaux nécessaires à sa sauvegarde, à son entretien et à sa promotion dont les interventions nécessitent le recours à des entreprises spécialisées sous le patronage des Bâtiments de France. L’aide de la collectivité territoriale a été prépondérante lors de la dernière restauration 2007-2009 mais nous sommes conscients que les besoins de la Corse sont considérables et de nombreux édifices sont encore en difficulté ou en perdition.
L’usure du temps
Actuellement, il pleut dans la chapelle, des travaux pour resserrer les ardoises au-dessus de la charpente du transept ont eu lieu mais il est prévu de refaire les toitures des deux absides car on y a décelé des infiltrations à l’intérieur qui mettent en danger les fresques.
Une délibération importante du Conseil Municipal
Le 11 avril 2018
Elle confirme la volonté de mettre fin à toutes les nuisances dues aux infiltrations des eaux de pluie et aussi de protéger le cimetière de l'intrusion d'animaux. Cette délibération vise, en outre, à aménager un parking qui manque lorsqu'il y a un afflux important de visiteurs en période estivale ou des groupes tout au long de l'année.
La fête traditionnelle de Santa Cristina et la vie religieuse
Chaque 24 juillet, jour de fête de Santa Cristina, les familles se retrouvent sous les noisetiers après la messe de onze heures, pour partager les migliacci au cours du traditionnel spuntinu agrémenté de chants.
Les festivités sont organisées par l’association San Austinu de Valle di Campoloro et se poursuivent en fin d’après-midi au village.
D’autres manifestations y sont organisées… Par exemple en 2016, une Messe pour une cousinade qui a rassemblé près de 170 personnes, un mariage et un baptême, ont été célébrés au cours du mois d’août. Il y a eu également au cours de ce mois, la visite d’un groupe de touristes japonais dans le cadre des échanges. En septembre 2017, ont eu lieu les journées du Patrimoine avec visites programmées et commentées; on a compté 107 visiteurs pendant ces deux jours.
Une Association pour aider à la sauvegarde et au rayonnement de ce patrimoine
Notre Association est constituée d’une équipe composée de bénévoles motivés par les recherches sur les origines, les différentes restaurations et les évènements qui ont marqué au cours des siècles l’existence de la chapelle.
Elle reçoit des encouragements de nombreux habitants de Valle di Campoloro et du Canton de Cervione mais aussi de toute la Corse et de plusieurs pays d’Europe.
Elle se propose de soutenir l’action de la Municipalité pour la sauvegarde de l’édifice et d’assurer la vigilance pour la protection de ce patrimoine historique, architectural, naturel et ethnologique du site qui comprend aussi de part et d’autre de la chapelle deux sources réputées ayant alimenté dans un rayon de deux cents mètres, six moulins dont les ruines sont visibles et certaines disposent encore d’une meule.
Près d’une de ces sources se trouve encore l’ancien lavoir du village où nos mères jusqu’aux années 1970, avaient l’habitude d’y faire la lessive malgré la distance et l’important dénivelé qui le sépare du village. Les enfants étaient chargés midi et soir, d’aller y chercher l’eau fraiche pour les repas.
Elle a vocation à devenir une association Loi 1901, pour promouvoir et susciter toutes actions participant à la conservation de cet héritage du passé, à sa mise en valeur et à son rayonnement.
Les recherches…Depuis les origines de ce site, jusqu'à nos jours
Il existe une version communément admise concernant les origines de la chapelle ; sa construction remonterait au IXème siècle, démolie en partie vers le Xllème, restaurée au début du XVème siècle par les moines bénédictins venus de *Monte Cristo. Elle possède un plan très particulier, comportant une nef d’aspect traditionnel conduisant à une sorte de transept largement débordant, équipé de deux absides orientales jumelées. Le chevet de la chapelle est également orné d’un ensemble remarquable de peintures datées de 1473 qui est parvenu à nous pratiquement complet malgré de nombreuses dégradations. Cette date figure également sur le linteau de la porte sud du transept…
*Au VIIème siècle, les Bénédictins viennent à Monte-Cristo et y construisent une abbaye. Celle-ci connaît un développement important. Au XIIIème siècle, l’abbaye touche au faîte de sa puissance et de sa richesse. Et en 1553, le pirate turc Dragut ravage l’île et emmène les moines en esclavage.
La chapelle Santa Cristina est classée aux Monuments Historiques depuis 1875, les peintures murales de son mur Est et de ses absides ont été classées en 1908.
Nous nous proposons :
- De poursuivre les recherches engagées sur les réseaux sociaux, dans les ouvrages publiés, dans les archives locales, départementales, nationales et religieuses ; celles de l’ordre des bénédictins et en particulier, la bibliothèque de la communauté des Camaldoli, des documents faisant mention de l’existence de la chapelle.
L’anecdote évoquée par Prosper Mérimée selon laquelle : « Tous les dimanches un moine de l’abbaye (de San Mamiliano de Monte-Cristo) s’embarquait et passait en Corse pour officier à Santa Cristina »
…Même si la régularité des déplacements, est peu vraisemblable, ces visites auront sans doute, été ponctuées par diverses activités qui ont pu être consignées dans des documents comptables.
- De retrouver des écrits, des documents, des photos, des témoignages qui rappelleraient les modifications qui sont intervenues au cours des temps proches ou lointains, comme le remplacement de la toiture (les lauzes e teghe, à la place des tuiles rouges appelées i Coppi) en 1986 … Et surtout sur la très importante restauration intervenue en 2007-2009.
- D'organiser, en relation avec la municipalité et en collaboration avec d’autres associations et en particulier l’ADECEC, des concerts, des conférences, des expositions, des rencontres, des visites commentées en particulier à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine. Pendant la période estivale deux demi-journées par semaine pourraient être consacrées à la présentation de la chapelle à des groupes de visiteurs.
- D'éditer divers documents et s'associer à toutes les compétences techniques et administratives nécessaires à la réalisation de ce programme. Elle participera aux diverses manifestations publiques ou religieuses en respectant les associations ou les autorités qui les organiseront et pourra prêter son concours si elle est sollicitée. Elle a l'ambition de faire réaliser une maquette numérique de la Chapelle, à l'aide d'outils photographiques et numériques. Ce projet devrait permettre de conserver une trace de l'état virtuel actuel et d'origine ainsi qu'aider à la prévisualisation des différentes restaurations sur ordinateur.
- D'agir soit en contribuant financièrement, soit en participant à des collectes pour le financement des travaux d’information et en éditant des documents divers et variés et intervenir auprès des organismes responsables en relation avec la Municipalité, chaque fois que la nécessité s’en fera sentir.
- De faire réaliserune maquette numérique de la chapelle, à l'aide d'outils photographiques et informatiques.
En raison des dommages causés par l’humidité et l’usure du temps, les fresques se détériorent, les couleurs s'estompent, c’est la raison pour laquelle il nous paraît souhaitable qu’un inventaire des figures représentées soit établi par un relevé opéré par des professionnels.
.
Parmi nos réalisations:
Edition du Blog entièrement consacré à la Chapelle:
Un blog dont on dit qu’il est bien documenté. Il a été vu, depuis sa création en avril 2016,
4 456 fois. Il constitue un lien d’information et d’amitié pour tous. Un Site internet donnera prochainement encore plus d’informations et sera un formidable outil pour le rayonnement de la chapelle.
Un appel aux sympathisants:
Nous demandons à tous ceux pour qui ce patrimoine représente aussi une réelle valeur culturelle ou affective de nous assurer de leur soutien ou de nous rejoindre dans cette action très motivante. Pour nous contacter voici l'adresse Mail:
Une nouvelle et importante opération de restauration est prévue dans les prochains mois, à la chapelle Santa-Cristina. Elle portera sur la réfection de la toiture qui date de 1986, (nous relatons ci-dessous l' évènement). Les fresques ont souffert et souffrent encore aujourd'hui des infiltrations par la toiture et par les murs de la façade Est et devront donc être restaurées de nouveau.
La Municipalité de Valle di Campoloro, a pris la décision lors de la réunion ordinaire du Conseil Municipal du Mercredi 11 avril 2018.
Les dégradations semblent s'accélérer. Nous avons pris des photos récemment le 22 mars 2018 et nous les avons comparées à celles prises le 31 janvier 2017 et le 19 mai 2005 concernant la même zone de l'abside Nord. On constate effectivement une évolution inquiétante sous les voutes. Les enduits sont en mauvais état. Ils sont attaqués par la cristallisation des sels dont on peut voir les efflorescences couvrant une surface bien plus importante, sur la photo du 22 mars 2018.
Photo François Dominici
photo Jean-Marie Grandi
photo Francis Orsini
La toiture,
en lauzes de la chapelle,
date de
1986
"On croyait Santa Cristina sauvée des eaux"
la chapelle en 1986 avec le toit en tuiles rondes "i coppi"
1986- On dépose les tuiles pour les remplacer par des lauzes
Restauration de 1986
La Messe a eu lieu à la chapelle le 24 juillet 1986_
L’entretien de la Chapelle depuis 1950
En l'absence de route d'accès, les matériaux destinés aux réparations pour l'entretien de la chapelle, étaient acheminés à dos d'âne ou de mulet et quelquefois à dos d'homme.
Alexandre Manfruelli dont le père possédait l’entreprise qui était chargée d'assurer cet entretien au gré des dotations parcimonieuses des Monuments historiques, se rappelle avoir apporté avec Félix Baggioni, tous deux employés, depuis Cervione, des sacs de ciment ou de plâtre sur le dos, dans les années 1950. A l’époque les problèmes de remontées d’humidité étaient récurrents. Il se souvient également que les fondations avaient été dégagées pour établir un drain permettant d’évacuer les eaux pluviales.
1969- enlèvement de repeints, consolidation et remise en état des peintures par Mr Beaudoin.
1986- Réfection de la toiture
- Gros oeuvre:
Réfection des couvertures de lauzes de la nef et des absides, reprise des arases des murs et d’une partie des parements intérieurs du transept au ciment. Piochement des enduits extérieurs des absides précédemment refaits avec des mortiers trop étanches et création de tranchées draînantes.
Enlèvement des tuiles rouges, elles seront remplacées par les ardoises.
- Peintures murales et décors:
Intervention d’urgence avec refixage des couches picturales et pose de facings (papiers protecteurs) sur les parties les plus dégradées par Madeleine Allegrini.
Les travaux ont été dirigés par Monsieur Colas, architecte en Chef des Monuments historiques et réalisés par l’entreprise Nicolaï de Bastia. Le financement a été assuré par l’état, l’Assemblée de Corse, le Département de la Haute-Corse et la Commune.
Dès1986, la restauration des fresques a été entamée et poursuivie pendant plusieurs années dans des techniques dites inappropriées et qui ont mal vieilli, entraînant l'apparition de sels minéraux nombreux, des ruptures entre les différentes couches d'enduit, des difficultés de lecture.
1991- Bouchage des fissures dans les murs des absidioles.
2002- La petite statue de Santa Cristina a été placée dans la chapelle en juillet 2002. Elle avait été commandée au Portugal par Mesdames Mannini Mathilde et Boschetti Marie pour l’offrir à la chapelle mais la commune a saisi cette opportunité pour concrétiser l’intention d’un bienfaiteur anonyme qui avait déposé, en Mairie, une somme d’argent.
La restauration de
2007-2009
Programme de sauvegarde et de restauration des
chapelles à fresques insulaires
La Corse dispose d’un ensemble de chapelles à fresques d’une richesse exceptionnelle, menacé de dégradations irréversibles voire de disparition.
C'est pourquoi, dès 2007, la Collectivité Territoriale de Corse a engagé un ambitieux programme de sauvegarde et de restauration sur quatorze édifices aux décors monumentaux conservés datés entre la fin du XIVesiècle (Sainte Marie des Neiges à Brando) et le début du XVIesiècle (San Tumasgiu di Pastureccia à Castello di Rostino). Ces chapelles, situées sur les communes d’Aregno, Brando, Calvi, Cambia, Castello di Rostino, Castirla, Favalello, Furiani, Tavignano, Murato, Pied’Orezza, Pruno, Sermano, Valle di Campoloro seront restaurées d’ici la fin 2010.
Le Salon du Patrimoine 2009 à Paris, a été l’occasion pour la Collectivité Territoriale de Corse de présenter à travers une vidéo-projection, l’ensemble du projet et notamment: les 4 chapelles restaurées
Sainte Christine à Valle di Campoloro,
Saint Nicolas à Sermano,
Notre Dame des Neiges à Brando,
San Quilicu à Cambia.
La chapelle Sainte-Christine de Valle-di- Campoloro est classée aux Monuments Historiques depuis 1875, les peintures murales de son abside ont été classées en 1900. Cet édifice, un des monuments majeurs de Corse, est situé en contrebas du village dans un cimetière qui n’est plus utilisé, avec des tombes relativement anciennes.
Elle possède un plan très particulier, comportant une nef d’aspect traditionnel conduisant à une sorte de transept largement débordant, équipé de deux absides orientales jumelées. Le chevet de la chapelle est également orné d’un ensemble remarquable de peintures datées de 1473 qui est parvenu à nous pratiquement complet malgré de nombreuses dégradations.
Caractéristiques principales de cette restauration:
Cadre bâti: l'opération a eu pour objet l'achèvement de la restauration de la chapelle Sainte Christine, Classée Monument Historique: réouverture de l'accès sud-ouest, confortation des maçonneries par injection de coulis, barrières d'étanchéité, dégagement de la porte occidentale, rejointoiement des maçonneries extérieures, révision des couvertures en lauzes, réfection des sols intérieurs, réfection des enduits intérieurs, réfection des menuiseries, bancs. Réouverture de la fenêtre centrale de la nef qui avait été murée. Mise en place de gouttières pour protéger le bas des murs des façades.
En ce qui concerne les fresques:
Ces fresques ont fait l’objet par le passé de restaurations dans des techniques inappropriées qui ont mal vieilli, entraînant l'apparition de sels minéraux nombreux, des ruptures entre les différentes couches d'enduit, des difficultés de lecture. Outre l'entretien courant que nécessitaient ces surfaces (dont le nettoyage), le travail a essentiellement consisté à éliminer ces restaurations anciennes et à résoudre les altérations qu'elles avaient engendrées, puis à les restaurer à nouveau, dans leur statut archéologique.
• Dégagement des mortiers hydrauliques et anciens coulis de PVA. • Élimination de fixatifs résiduels, des repeints; • Consolidation de la matière périphérique. • Nettoyage et extraction des sels minéraux. • Reconversion chimique des blancs de plomb noircis. • Réfection des arrici* et intonaci* lacunaires au mortier de chaux grasse • Présentation esthétique.
La restauration des fresquesfut le travail d’une équipe de restaurateurs, sous la direction de Michel Hébrard
La restauration 2007-2009
- Les ouvertures de communication vers l’extérieur ; il y avait trois portes mais deux avaient été murées,
La chapelle comptait trois portes de communication vers l'extérieur, deux sur la partie sud du transept et une sur la façade ouest de la nef.
1°- Sur la photo prise dans les années 1900, on remarque une ouverture sur la façade ouest du transept, accessible par le cimetière qui semblait être, à ce moment-là, la porte d'entrée près de laquelle se trouvent trois personnes, Photo1
Parmi nos anciens dont certains ont plus de 95 ans, aucun n'a le souvenir de cette ouverture sinon qu'on pouvait en voir les contours puisqu'elle avait été sommairement murée sans que ce mur soit intégré à la façade. Photo 2.
Dans l'épaisseur du mur à l'intérieur de la chapelle, on y avait placé un placard.
Or, lors de la restauration de 2009, elle a disparu totalement comme si elle n'avait jamais existé, à l'intérieur on a conservé le placard. Photo 3. Cette porte aurait été percée tardivement puis murée.
2°- on a procédé à la réouverture de la porte de la façade ouest de la nef qui avait été murée, il y a fort longtemps.
Cette porte devient donc la porte d’entrée principale comme elle devait l'être à l'origine. On a placé le bénitier près de cette entrée en l'intégrant dans un mur en forme de rampe d'escalier.
Notons que la porte sur la façade sud du transept ne semble pas avoir subi de transformations depuis l'origine dont la date est inscrite sur le fronton.
- De nouvelles poutres sous la voute de la nef :
Les fissures visibles avant la réalisation des travaux sur les façades, ont certainement motivé le placement de chaînages avec des clés à tirant. Astucieusement ces chaînages ont été dissimulés à l'intérieur de la chapelle, dans les trois poutres qui traversent la nef. Ces trois poutres ont été placées en 2009.
- Des gouttières... Pour protéger les murs et empêcher les remontées d’humidité :
D'importants travaux ont été entrepris de 2007 à 2009 pour lutter contre les remontées d'humidité qui étaient visibles à l'intérieur de la chapelle et qui avaient un effet destructeur sur les fresques.
Des gouttières assez discrètes protègent maintenant les façades.
- Le Maître-Autel qui était dans la nef, a été remplacé par une Table Eucharistique et un Ambon installés dans le chœur
En raison de la réouverture de la porte sur la façade ouest, le Maître-Autel en plâtre a été enlevé de la nef où il prenait beaucoup de place et a été remplacé par une Table Eucharistique et un Ambon confectionnés sur place, en bois de châtaignier et installés sur une estrade elle-même en bois de châtaignier.
- De nouveaux bancs dans la nef:
Les bancs en bois de châtaignier, confectionnés sur place ont été installés dans la nef. Ainsi les fidèles font maintenant face aux absides et aux fresques.
- Le carrelage du transept et les briques de la nef :
Ces matériaux très affectés par l'humidité, ont été remplacés par des carreaux en terre cuite.
- Réouverture d'une des fenêtres sur la façade sud :
Des trois fenêtres de la nef, celle du milieu avait été sommairement murée. Elle vient d'être rouverte.
Confection et pose de nouvelles fenêtres et volets intérieurs.
- Pose de vitres sur les ouvertures de la façade nord et des absides :
- Chaque appui de fenêtre a été recouvert d'une feuille de plomb :
Pour éviter des infiltrations des eaux pluviales
- Mise en place d'une nouvelle cloche :
L'ancienne cloche aurait été volée.
-Création d'un portillon dans le mur d'enceinte du cimetière :
La porte de la façade ouest ayant été rouverte et de ce fait redevenue la porte principale, a entraîné le percement du mur du cimetière pour créer un portillon qui donne accès précisément à cette nouvelle entrée principale.
Entre 2007 et 2009, cet ancien Autel placé dans la nef, a été démoli, la porte murée (que l'on distingue derrière l'Autel) de la façade Ouest a été réouverte
La nef après 2009
avant et après 2009
l'inauguration relative à la restauration 2007-2009 a eu lieu le 24 juillet 2010, le Maire Monsieur Simon-Jean Riolacci, après le discours coupera le ruban
Cependant
Un Oubli "Monumental" lors de la restauration en 2007-2009... Et depuis les fresques ont continué à se dégrader ...
et pourtant, en raison des moyens investis près de 550 000 €, on les croyait hors de danger....
En effet, en l'absence de solins ( oubliés lors de la restauration ) sur le haut des toitures des deux absides de la chapelle, des infiltrations des eaux pluviales ont continué à détériorer les fresques, déjà très mal en point sur les voutes
Alors que l’étude préalable et le projet de réalisation, élaborés par Jacques Moulin, Architecte-en-Chef des Monuments Historiques pour le compte de la CTC en Avril 2001, avaient révélé et proposé de traiter en N°1, deux problèmes qui menaçaient irrémédiablement les fresques : Voici deux extraits de cette étude:
Pour connaître et apprécier les Fresques de la Chapelle
A l'attention des amis qui n'ont pu rentrer dans la chapelle Santa Cristina de E Valle di Campuloru , je réactualise cette note du 25/ 2/ 2010 Quelques regards s ur la chapelle Santa Cristina ...
La construction de la chapelle par les moines bénédictins venus de Monte- Cristo, date du IXème siècle. Démolie en partie vers le XIIème, elle a été transformée au début du XVème.
Prosper Mérimée, Inspecteur Général des Monuments Historiques, avec son livre « voyage en Corse » a fait connaître la chapelle de Santa Cristina à la France entière et bien au-delà de ses frontières. C'est en août 1839, invité par la famille Grassi de Cervione qu'il découvrit la Chapelle. Classée aux Monuments Historiques depuis 1875, les peintures murales ont été classées en 1908. Cette chapelle est une des plus belles de Corse et la plus intéressante pour deux raisons ;
son architecture originale et tout le mur oriental de la chapelle, y compris les deux absides, présente une suite de compositions de fresques de diverses grandeurs encore bien conservées.
Les abbayes des îles de l'archipel toscan de Monte-Cristo et de Gorgone (de part et d'autre de l'île d'Elbe) possédaient des prieurés en Corse et ont largement favorisé la construction des églises.
Cette chapelle possède un plan très particulier, comportant une nef d’aspect traditionnel conduisant à une sorte de transept largement débordant, équipé de deux absides orientales jumelées.
Dans chaque abside dotée d’une fenêtre, a trouvé place un autel consacré l’un à Santa Cristina et l’autre à San Ippolito. (Saint Hippolyte). Le chevet de la chapelle est également orné d’un ensemble remarquable de peintures datées du 10 novembre1473 et qui est parvenu à nous pratiquement complet malgré de nombreuses dégradations.
Cet édifice, un des monuments majeurs de Corse, est situé en contrebas du village dans un cimetière qui n’est plus utilisé, avec des tombes relativement anciennes.
Une transformation importante intervint au XVIIème siècle avec le remplacement de la charpente par une voûte à pénétration, ce qui a nécessité la construction de contreforts visibles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est sans doute à ce moment-là qu’ont été percées lesfenêtres du mur sud et la porte ouest du transept, murée sommairement en 1910 et totalement effacée en 2009.
La pratique religieuse
Selon la légende : "Chaque dimanche, un moine de l'abbaye de San Mamiliano de Monte-Cristo, passait la mer pour célébrer la messe dans la chapelle..."
La fête de Santa Cristina
Avant les années 1980.
Chaque 24 juillet, la célébration de la Messe avait lieu à la Chapelle à 8 heures. On y accédait à pied par le chemin communal non carrossable qui passe par Muchjetu sottano. Les festivités avaient lieu au village. Elles étaient marquées par la procession de la statue de la Sainte.
Actuellement. La Messe est célébrée à 11 heures chaque année et le repas champêtre autour de la Chapelle remonte aux années 1980 depuis que la route permet d’y accéder avec les véhicules.
En fin d'après-midi la procession a lieu au village ainsi que la fête sous l'égide de l'Association Santa Cristina et depuis peu de l’Associu Sant Austinu di Muchjetu.
Quelques cérémonies de mariage et de baptême ont eu lieu au cours des dernières décennies et sont encore, aujourd’hui, célébrées à la chapelle.
Les restaurations
En 1986- Les tuiles rouges i Coppi, de la toiture ont été remplacées par des lauzese teghje
2007-2009-La dernière et très importante restauration date de 2007-2009, près de 550 000 € ont été investis pour intervenir sur le cadre bâti, les fresques, le remplacement avec du bois de châtaignier du mobilier, le remplacement du pavage et pour lutter contre l’humidité qui gangrenait les murs et abimait les fresques. Pour revenir à l’aspect d’origine de la chapelle, on a procédé à la démolition du Maître-Autel en plâtre placé dans la nef ainsi qu’à la réouverture de la porte de la façade ouest. Jusqu’alors les fidèles tournaient le dos aux absides pendant les Offices.
Santa Cristina
Vierge et Martyre (+ vers l’an 300)
Originaire de Bolsena.
« A Bolsena, en Toscane, mort de Santa Cristina, vierge et martyre. A l’âge de onze ans, elle brisa, en témoignage de sa foi, les idoles d’or et d’argent de son père et les distribua aux pauvres. Sur l’ordre de celui-ci, elle fut lacérée de coups, soumise à divers tourments et jetée attachée à une meule dans le lac de Bolsena ; mais un ange la délivra. Plus tard, sous un autre magistrat, successeur de son père, elle subit avec une admirable constance de nouveaux supplices plus terribles encore. Elle acheva enfin sa glorieuse carrière après avoir été jetée dans une fournaise ardente où elle resta cinq jours sans en être incommodée, après avoir triomphé par la force du Christ de tous les artifices. Elle mourut après avoir reçu une flèche en plein cœur. Son tombeau fut découvert en 1886. De l’examen de ses restes on peut conclure qu’elle mourut très jeune ; tout au plus avait-elle quatorze ans.
Chère au cœur des habitants…
La chapelle Santa Cristina est chère au cœur des habitants du Canton de Cervione et de la Commune de Valle di Campoloro en particulier. Elle représente une part importante de leur identité et de leur mémoire. Elle a souvent accompagné les moments importants de leur vie de génération en génération.
Des familles viennent encore fleurir les tombes de leurs aïeux dans le cimetière.
De Geneviève Moracchini-Mazel: Patrimoine culturel, 5-8/11/2009, Patrimoine religieux et architectural corse Les Eglises romanes de Corse, Librairie C. Klincksieck, Paris, 1967, vol.2, p.323. et article paru dans le Bulletin Monumental Tome 112 N°3, année 1954: la chapelle de Sainte Christine et ses fresques.
Monte Cristo
Après la restauration de 1986 et......... Après la restauration de 2007-2009
. Madame Corinne Bildstein, chef du service conservation restauration
. Monsieur Pierre Jean CAMPOCASSO, Directeur du Patrimoine
. Monsieur Jean-Charles CIAVATTI, chercheur à inventaire du patrimoine
. Monsieur Michel-Edouard NIGAGLIOLNI, chercheur à l’inventaire du patrimoine
Ces visiteurs ont été visiblement préoccupés par l'état de la chapelle qui malgré les restaurations opérées par le passé, en particulier celle très importante de 2007-2009, subit encore aujourd'hui les outrages du temps.
Des éléments du constat:
A la suite de l'épisode pluvieux de la semaine dernière, ils ont pu constater que l'eau suinte sous les voutes des absides directement à travers les fresques qui de ce fait, sont gravement mises à mal. En cause, la perméabilité des toitures en lauzes de ces absides mais aussi la porosité de leurs murs et de toute la façade Est.
Des éléments de la conclusion:
De très importants travaux sont à prévoir de toute urgence pour éradiquer ces infiltrations destructrices. Par ailleurs, les problèmes de ventilation à l'intérieur de la chapelle pourraient être résolus immédiatement en remplaçant les vitres des absides par des grilles. Des soins absolument nécessaires à apporter aux fresques seront envisagés après les travaux de mise hors d'eau préconisés sur le cadre bâti.
Naturellement nous n'avons relevé, ci-dessus, que quelques éléments mais compte tenu de la qualité et de la compétence des participants à cette réunion, nous pouvons espérer rapidement un état exhaustif des besoins de la chapelle aussi bien en ce qui concerne sa sauvegarde que la valorisation du site.
Nous avions signalé dans ce blog ces nuisances et surtout les dommages enregistrés sous les voûtes des absides où les couleurs des fresques s'estompent rapidement. Aussi la situation actuelle fait naître en nous des sentiments, quelque peu, contradictoires, à la fois nous sommes très heureux de la venue des vrais acteurs responsables de la sauvegarde du Patrimoine, on ne pouvait espérer mieux !... Mais nous sommes inquiets car les démarches risquent d'êtres longues avant la remédiation... Et en attendant l'eau suinte à travers les fresques...
Madame Corinne Bildstein, chef du service conservation restauration, l'a promis, elle fera tout son possible pour écourter ces délais jusqu'à la réalisation des travaux mais elle doit engager une procédure administrative avec des contraintes qui doivent être respectées et cela, nous le savons aussi !
Par ailleurs, nous avons appris au cours de cette journée, la mise en place, au plan régional, d'une cellule chargée de la valorisation et de la promotion des sites classés. Nous nous en réjouissons et à ce propos, nous leur avons soumis quelques idées contenues dans notre document publié ci-dessous et intitulé: Notre groupe informel « Les amis de la chapelle Santa Cristina »,a eu deux ans d’existence en octobre 2017.
Enfin, Monsieur François GOVEN, Inspecteur général des monuments historiques, a tenu à souligner que la chapelle Santa Cristina avec ses fresques, à fait l'objet d'un classement aux Monuments Historiques, déjà, en 1875 alors que d'autres, pourtant très prestigieux édifices au plan national, ne l'ont été que bien plus tard.
Les visiteurs ont longuement et attentivement examiné les toitures et les murs des deux absides
Et ce sont les fresques qui sont en danger !
Les premières conclusions sont présentées à Monsieur Simon-Pierre Riolacci, Maire de Valle di Campoloro,
Notre groupe informel
« Les amis de la chapelle Santa Cristina »,
a eu deux ans d’existence en octobre 2017
Les objectifs de notre association, concernent la recherche sur les origines de la chapelle, l’accumulation d’informations et de documents sur son évolution à travers les siècles, sa promotion et sa sauvegarde et ce qui a marqué la vie des habitants au cours de ces dernières décennies, en relation avec la Municipalité de Valle di Campoloro.
Quelques actions :
– Participation au cours de cette période à quelques manifestations, soit au cours de chaque journée de la fête de Santa-Cristina 2016 et 2017 avec la présentation de panneaux portant des documents photographiques et des informations écrites sur la restauration de 2007-2009 par exemple et la présentation des fresques mais aussi à plusieurs interventions avec Madame Elisabeth Pardon, spécialiste de la lecture des fresques, dans ses groupes de visiteurs et en particulier le 9 septembre 2017 avec près d’une cinquantaine de personnes des Associations des Amis du Musée de Bastia et de la Dante Alighieri.
- Co animation des journées du Patrimoine en 2016 (104 visiteurs) avec MadameGeronimi de l’ADECEC et cette année les 16 et 17 septembre 2017 (plus de 80 visiteurs), en relation avec l’ADECEC nous avons présenté aux visiteurs les fresques et leur message ainsi que les différentes restaurations de la chapelle.
Quelques propositions :
Au cours de ces deux années, nous avons fait un certain nombre de constatations, entamé quelques pistes de recherche et formulé des propositions tant en ce qui concerne la sauvegarde et la valorisation de la chapelle, suite à la restauration 2007-2009, que l’information des visiteurs.
- L'étude statistique des visites :
La chapelle figure dans les guides touristiques et on dénombre beaucoup de visiteurs, soit isolés, en famille ou en petits groupes ; nous souhaiterions pouvoir établir une étude statistique de ces visites pendant l’année.
- Les infiltrations importantes des eaux de pluie, dans le transept :
C’est au cours du nettoyage de la chapelle par un jour de pluie, en octobre 2016, que nous avons constaté des infiltrations importantes dans le transept et les avons signalées à Monsieur le Maire. Il a aussitôt entrepris les démarches nécessaires pour y remédier. Nous espérons que cela sera fait dans les prochains jours.
- - Le nettoyage de la chapelle :
Jusqu’à présent la chapelle n’est pas nettoyée systématiquement sauf pour la fête de Santa-Cristina et ponctuellement par les familles lors des mariages ou des baptêmes qui ont lieu dans la chapelle. Tout au long de l’année ceux qui souhaitent visiter la chapelle peuvent, comme cela est proposé dans les guides, retirer les clés à la Mairie de Valle di Campoloro ou à l’Office de Tourisme de Moriani.
Or, en raison de la présence de chauve-souris dans la charpente du transept, des déjections sont constatées avec une odeur fort désagréable qui persiste et de la poussière qui s’accumule. Pour notre part, lorsque nous sommes avisés de la venue de groupes de visiteurs, nous procédons au nettoyage en accord avec Monsieur le Maire
Ce problème devrait être bientôt résolu car la Municipalité envisage de charger son propre personnel d'assurer ce service, une fois par mois.
- L’information des visiteurs à l’intérieur de la chapelle :
Au cours des nombreuses visites auxquelles nous avons participé nous avons constaté que certains visiteurs passent leurs doigts sur les fresques accessibles, ce qui ne peut que nuire à leur conservation.
Lorsque nous sommes présents nous leur en expliquons les inconvénients, mais il serait nécessaire de placer au moins quelques recommandations à l’intérieur de la chapelle en même temps que des informations concernant les origines de l’édifice et ses particularités. Nous proposons la mise en place d'un audioguide en plusieurs langues. On peut s’inspirer de ce qui se fait ailleurs en matière d’information à destination des visiteurs.
la Municipalité envisage de relier par Wi-Fi, la chapelle ce qui permettrait aux visiteurs de se connecter au Web et pourquoi pas d'accéder à notre Blog.
- La fin de la remise des clés aux visiteurs ?.... Par l’organisation de visites commentées:
Dans un souci de service public, les visiteurs peuvent obtenir les clés de la chapelle, ils laissent tout de même leur carte d’identité mais sans aucun contrôle de l’état des lieux après ces visites. Il est vrai que l’on ne constate pas de dégradations mais nous savons que nous sommes dans une période où l’on doit exercer une certaine vigilance. Des éventuels dégâts pourraient-être irréversibles et pour la sauvegarde de cet édifice le risque subsiste. Une autre solution consisterait à profiter de la Wi-Fi lorsqu'elle sera installée, pour placer une caméra de surveillance.
- L’humidité:
Nous savons que la chapelle a eu à souffrir des remontées d’humidité, indépendamment des infiltrations des eaux de pluies par la toiture. Il serait souhaitable de procéder à des mesures de taux d’humidité, d’autant que des vitres (même si elles n’étanchéifient pas totalement, elles limitent la circulation de l'air) ont été placées aux ouvertures sur les absides et sur le fenestron de la façade Nord du transept. Les spécialistes pourraient statuer sur l’opportunité de ces vitres et de la ventilation à l’intérieur de la chapelle. Dans tous les cas nous observons à la base des murs intérieurs des creux qui se forment.
En octobre 2016, nous avons signalé dans le transept, des infiltrations abondantes des eaux de pluies. C'est à l’occasion d’une visite pour constater ces infiltrations que des responsables de l’entretien du patrimoine des organismes de tutelle, se sont aperçus de l’absence de solins sur ces absides.
Or les documents réalisés en 2001, ayant servi de base comme état des lieux, soulignaient la nécessité de ces solins ; « Nos relevés d’humidité de surface, était-il écrit, ont révélé à ces endroits (voutes des absides) la présence d’eau liquide incompatible avec une bonne conservation des fresques ».
Le projet de programme de restauration chiffré, plaçait en numéro 1, la mise en place de ces solins.
Ainsi, depuis, les fresques continuent à se détériorer après chaque pluie de manière irréversible.
Or, il faut obligatoirement procéder à ces travaux, de toute d’urgence maintenant, car après ces dernières pluies, nous observons que l’humidité gagne non seulement les sommets des voutes mais elle parvient jusqu’à mi-hauteur de celles-ci !
- Les chauves-souris :
Les nuisances dues aux déjections des chauves-souris : Celles-ci étant protégées, nous avons demandé avec l’autorisation de la Mairie, au groupe Chiroptères Corse 7 bis, rue du Colonel Feracci, à Corté, d’étudier ce problème sur place.
Selon Madame Delphine Rist, le nombre de chauves-souris n’est plus comparable à ce qu’il était avant la restauration de 2007-2009 ; le « grenier » au-dessus de la nef où une importante colonie séjournait, n’étant plus accessible, quelques individus isolés s’agrippent à la charpente du transept. Leurs voies d’accès se trouvent dans les encoignures des portes et des passages autour des ouvertures qui ne sont pas étanches. Il est donc possible de placer des grilles sur ces voies d’accès pour résoudre ce problème de nuisances.
- Les dégradations dans le cimetière :
Depuis la restauration 2007-2009, l’entrée de la chapelle se fait par le cimetière et l’accès à la chapelle par porte de la façade ouest, réouverte sans doute, comme à l’origine.
Les fidèles attendent le début des offices dans le cimetière et quelquefois les enfants s’y amusent. Nous constatons, en comparant des photos, que les édifices sur certaines tombes ont été endommagés depuis cette restauration. Nous espérons que l’écriteau que la Mairie, a fait placer à l’entrée du cimetière, recommandant aux visiteurs de respecter ces lieux classés et de culte, contribuera à empêcher d’autres dégradations.
- La mise en sécurité du mur d’enceinte du cimetière :
Le mur d’enceinte s’est effondré sur deux mètres sur la partie ouest du cimetière.
Par ailleurs, pour des raisons évidentes de sécurité, il convient de procéder à la fixation des dalles au sommet du mur d’enceinte. Ce mur n’étant pas très élevé, il arrive que des enfants y grimpent et risquent d’être déséquilibrés et tomber car les grandes dalles sont juste posées sur le mur en pierre.
- La signalisation sur l’itinéraire d’accès à la chapelle :
Les visiteurs se plaignent de l’absence de panneaux de signalisation sur la bretelle d’accès à la chapelle. La Municipalité en aurait placés à plusieurs reprises or il semblerait qu’on les retire chaque fois.
Nous avons mis les coordonnées GPS de la chapelle sur internet mais il serait souhaitable également que la Mairie et l’Office de Tourisme de Moriani, donnent cette information à ceux qui empruntent la clé.
- La réalisation d'un inventaire de chaque figure représentée par les fresques :
En raison des dommages causés par l’humidité et l’usure du temps, les fresques se détériorent, les couleurs s'estompent, c’est la raison pour laquelle il nous paraît souhaitable qu’un inventaire des figures représentées soit établi par un relevé photographique opéré par des professionnels. D’autre part, il ne nous semble pas déraisonnable d’envisager qu’il soit procédé à une reconstitution virtuelle des fresques telles qu’elles étaient à l’origine en corrigeant les parties manquantes. Il faudrait confier ce travail à des artistes peintres et à des spécialistes informaticiens.
Nous nous sommes assignés un rôle de vigilance complémentaire à celui qu’exerce avec beaucoup d’attention la Municipalité et en relation directe avec elle, pour la sauvegarde de cet édifice.
Nous sommes très souvent présents à la chapelle, nous rencontrons des visiteurs isolés, en famille ou en groupes et nous sommes à l’écoute de leurs impressions et de leurs suggestions.
Nous avons compris que nous devons toujours observer une attitude constructive, la seule qui permette, selon nous, de progresser et de répondre au mieux aux objectifs que nous nous sommes fixés en n’oubliant pas que :
« Nous empruntons à nos enfants ce que nous ont légué nos parents. » Saint Exupéry.
'Les amis de la chapelle Santa Cristina'
aux environs de 1900
1986 après le remplacement des tuiles par des lauzes
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